Une cagnotte pour aider cinq danseurs Guyanais à participer à une émission télé à Paris

Fruit de deux ans de travail entre la Guyane et l’Hexagone, le spectacle Roulez tambou de la compagnie Tempor’Air a été joué en Guyane et dans la région Grand Est. La compagnie a été invitée à prendre part à l’émission Culture Box, tournée à Paris. Pour permettre à l’équipe guyanaise de s’y rendre, une cagnotte en ligne a été ouverte.

C’est une opportunité en or. La compagnie Tempor’Air a été invitée à participer à l’émission Culture Box, l’un des programmes phares de France Télévisions, « Culture box, c’est la grande émission de la culture française, se réjouit Kévin Briot, directeur artistique de la compagnie. C’est une marque de reconnaissance mais cela peut aussi nous apporter de belles ouvertures pour jouer à Paris ou dans d’autres villes. »

Pour son spectacle Roulez tambou!, le groupe, composé de danseurs, d’un tanbouyen et d’un chorégraphe a travaillé durant deux années. Leur production a été présentée lors du dernier Festival des danses métisses organisé par Touka danses fin 2024. Plus récemment, en février, il a tourné dans la région Grand Est, dans l’Hexagone. Il faut dire que les membres du groupe sont originaires des deux régions.


Roulez tambou a été réalisé en collaboration avec le chorégraphe Mathias Rassin


C’est suite à ces dernières représentations que Tempor’Air a été repérée par la production de Culture Box. Problème : cinq des huit danseurs sont déjà revenus en Guyane, deux à Saint-Laurent du Maroni et trois à Cayenne.

Pour permettre à la troupe complète de prendre part au tournage, une cagnotte a été mise en ligne. Elle pourrait permettre de régler les billets d’avion des artistes. « En y allant sans eux, on risque de compromettre un travail réalisé ensemble pendant deux ans », regrette Kévin Briot.


Les membres de la compagnie sont en Guyane et dans l’Hexagone


est un spectacle hip hop qui s’inspire de la multiplicité des influences culturelles de la Guyane. Des éléments ont ainsi été puisés chez les Amérindiens, les Afro-antillais, les Latinos et les Hmongs.  La création relate ainsi les nombreux liens entre rituels anciens et culture plus récente. « Ce qui ressort de ces différents liens et qui sont des points de rencontre, ce sont le rythme, le mouvement, le cercle. C’est une envie de dialogue des cultures qui contribue à la richesse de l’humanité », résume la compagnie.


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