Le Centre Médico-Social de Basse-Terre, l’EHPAD Les Jardins de Bélost à Saint-Claude, le groupe du docteur Jean-Claude Pitat, l’EHPAD Carpe Diem, et l’association québécoise AMA DIEM ont décidé de mutualiser leurs compétences et leurs expériences, autour d’une conférence, hier soir (10 avril).
Face à l’augmentation constante du nombre de patients adultes et seniors atteints d’Alzheimer, l’urgence d’une coopération internationale s’est imposée.
Placer l’humanité au cœur des soins
Laura Melfort, chargée de mission à l’EHPAD Les Jardins de Bélost et organisatrice de la rencontre, a insisté sur la nécessité d’un changement de regard sur l’accompagnement des personnes malades.
Nous avons appris que l’humanitude est une notion que nous devons intégrer à nos pratiques, que le fait de simplement mettre l’usager au cœur du dispositif ne suffit pas. La considération humaine doit dominer le reste, même le soin. Pour arriver à une prise en charge bienveillante et pour éviter toute forme de maltraitance, il est nécessaire de connaître les personnes, de pouvoir répondre à leurs problématiques de façon individualisée, personnalisée, mais surtout en faisant preuve toujours d’une grande humanité.
Ce positionnement place la relation humaine au même niveau d’importance que les compétences cliniques, avec l’objectif d’améliorer la qualité de vie des résidents.
Le modèle québécois de Carpe Diem
Nicole Poirier, fondatrice de l’EHPAD Carpe Diem au Québec, a partagé son expérience au sein d’une structure devenue une référence internationale. Pour elle, le lieu de vie doit être pensé comme une véritable maison, loin des modèles institutionnels traditionnels.
J’ai présenté des projets au gouvernement québécois, des projets de recherche qui m’ont amenée à imaginer que le projet de Vie Idéale, c’est un lieu qui ressemble plus à une vraie maison. Le personnel vit le quotidien avec les personnes, les aide à accomplir les gestes de tous les jours, mange avec elles pour les encourager à garder leur autonomie. C’est une approche qui allie la convivialité d’un foyer avec la compétence du personnel.
Le modèle Carpe Diem ne vise pas à « prendre en charge » mais à accompagner, en respectant les rythmes et les capacités de chacun, dans un environnement rassurant.
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