Une fraude utilisant la ressemblance de Susan Holt cible la population néo-brunswickoise

La Commission des services financiers et des services aux consommateurs du Nouveau-Brunswick avertit le public de ne pas se laisser avoir par des conseils financiers qui peuvent circuler sur les réseaux et médias sociaux.

L’année passée, les Nouveau-Brunswickois ont perdu plus de 6 millions $ avec des arnaques liées aux investissements, a indiqué Marissa Sollows, directrice des communications à la Commission des services financiers et des services aux consommateurs.

Ce chiffre est à la hausse. Ça continue à augmenter et puis ç’a augmenté partout au Canada, pas seulement au Nouveau-Brunswick , précise-t-elle.

À la grandeur du pays, les Canadiens ont perdu 310 millions $ l’année dernière.

Marissa Sollows, directrice des communications à la Commission des services financiers et des services aux consommateurs du Nouveau-Brunswick.

Photo : Commission des services financiers et des services aux consommateurs du Nouveau-Brunswick

En entrevue jeudi à l’émission L’heure de pointe, Marissa Sollows a affirmé que les Canadiens ont les outils pour reconnaître et éviter les arnaques en ligne, mais souligne que les escrocs s’adaptent constamment et exploitent les plus récentes innovations.

Une des dernières arnaques en date utilise même l’intelligence artificielle pour reproduire la ressemblance de la première ministre du Nouveau-Brunswick, Susan Holt, dans l’espoir de donner une illusion de légitimité à leur combine.

C’est un faux article qui ressemble à un article par le Telegraph-Journal […] et ça utilise les noms et les photos des politiciens, des membres des différents médias, explique Marissa Sollows. Ils utilisent des noms que les gens du Nouveau-Brunswick connaissent bien, et ils ont fabriqué une histoire qui suit ce qu’on voit présentement dans les nouvelles.

En utilisant les technologies de plus en plus sophistiquées, les arnaqueurs ont comme objectif de gagner en crédibilité, ajoute-t-elle.

Dans ce cas précis, l’usurpation d’identité qui circule sur les médias sociaux s’articule autour d’un faux article qui affirme que la première ministre Susan Holt appuie une plateforme de négociation de cryptomonnaies appelée CanCap.

Les arnaques comme celles-ci, en lien avec la cryptomonnaie, sont celles qui sont l’objet du plus grand nombre des signalements reçus par la Commission, dit la porte-parole.

Croyez-moi, même les investisseurs les plus chevronnés peuvent tomber dans ce genre [d’arnaque]. Vraiment, c’est une manipulation psychologique.

Une citation de Marissa Sollows, au sujet des arnaques en ligne

Les arnaqueurs jouent avec nos insécurités face à l’argent et à la perte d’un emploi, dit Marissa Sollows. Les renseignements sur les placements, les investissements et la cryptomonnaie sont donc un environnement fertile pour la fraude, souligne-t-elle.

Ils jouent avec ce qu’on connaît pour nous exploiter, pour exploiter nos peurs, pour nous mettre dans un état émotionnel instable, pour mieux nous cibler, déclare Marissa Sollows.

Si quelqu’un vous offre un investissement, il faut vraiment être en garde. Il faut aller sur notre site web fcnb.ca pour vérifier l’inscription, soit l’inscription d’une personne, d’une organisation ou d’une plateforme de cryptomonnaie, parce qu’il faut qu’ils soient enregistrés dans la province, note-t-elle.

Elle souhaite aussi que les membres du public qui découvrent ces publications frauduleuses les signalent à la Commission des services financiers et des services aux consommateurs du Nouveau-Brunswick, ce qui leur permet d’informer les autres et d’affiner ses programmes d’éducation.

Avec les renseignements de Marc-Samuel Larocque

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