Les chiffres en disent long. Laura Flessel, la plus illustre des escrimeuses françaises, a vécu de l’intérieur six éditions consécutives des Jeux Olympiques d’été. Les cinq premières comme athlète, entre Atlanta 1996 et Londres 2012, avec un bilan de cinq médailles à l’épée, dont deux en or. La sixième en qualité d’entraîneuse, aux Jeux de Rio 2016. Nommée ministre française des Sports en mai 2017, elle a accompagné les derniers mois de la candidature de Paris aux Jeux de 2024. Elle a ensuite joué un rôle majeur dans la création du COJO, puis dans l’adoption par les parlementaires de la loi olympique. Toute une vie, ou presque, bercée par les Jeux. Et une voix toujours très écoutée lorsqu’il s’agit d’évoquer Paris 2024, leur préparation et leur héritage.
Vous étiez ministre des Sports lorsque le CIO a attribué à Paris les Jeux en 2024. Quel souvenir conservez-vous de la Session de Lima en septembre 2017 ?
Un souvenir qui reste encore très frais, presque sept ans après. Le souvenir d’un moment fort, notamment les dernières réunions avant la Session. Nous sommes partis à Lima sans être sûrs à 100 % de ramener les Jeux à la France, après beaucoup d’échecs passés, mais je voulais en revenir avec l’annonce officielle. Je représentais la gouvernance du sport, mais aussi les athlètes, les bénévoles. Je me sentais comme la médiatrice entre le mouvement sportif, l’État et les collectivités.
Vous avez ensuite accompagné, toujours en qualité de ministre des Sports, les débuts du COJO de Paris 2024. Qu’est-ce qui était alors le plus important pour vous ?
La priorité était institutionnelle, puisqu’il s’agissait de faire valider par l’Assemblée nationale, puis par le Sénat, la création du COJO et de la SOLIDEO, l’établissement public en charge de la construction des ouvrages olympiques. Un travail de fourmi, mais une étape indispensable pour avoir ensuite le champ libre. Puis il a fallu mettre en place un organigramme.
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