INFO BFMTV. Huit personnes sont chargées d’inspecter l’établissement pendant plusieurs jours. Cette institution catholique est visée par des accusations de violences physiques et sexuelles.
Après Notre-Dame de Bétharram, c’est au tour de l’Institution Saint-Dominique de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) de recevoir la visite d’inspecteurs. Le rectorat de l’académie de Versailles confirme à BFMTV avoir lancé un contrôle global sur le fonctionnement actuel de l’établissement catholique ce mardi 25 mars.
Huit personnes sont chargées de cette inspection qui durera, selon nos informations, plusieurs jours.
Ce contrôle intervient à la suite de révélations portant sur des faits de violences psychologiques, physiques et sexuelles ayant pu avoir lieu ces dernières années au sein de l’établissement.
« Les accusations récentes portent, à notre connaissance, sur des périodes anciennes sur lesquelles les investigations relèvent de la justice et pour lesquelles l’académie a fait un signalement au procureur, mais il a été décidé de porter une attention particulière à cet établissement et, dans le cadre de ce contrôle, il est prévu un dispositif de recueil de la parole », indique le rectorat de l’académie de Versailles à BFMTV.
Une inspection « indispensable »
L’académie de Versailles met à disposition des familles un numéro unique « Stop Violence » accessible de 9h à 12h30 et de 14h à 17h30 du lundi au vendredi ainsi qu’un mail unique pour recueillir la parole des personnels et des familles.
« L’objectif est de permettre la libération de la parole et de systématiser les signalements et les contrôles sur l’ensemble des établissements privés sous contrat », explique le rectorat.
Constance Bertrand, la porte-parole du collectif de victimes de l’institution Saint-Dominique, « salue la rapidité d’action du rectorat ».
« Une inspection menée sans en avertir l’institution nous paraissait indispensable. Nous attendons maintenant de lire le rapport », ajoute celle qui a récemment été auditionnée par la commission d’enquête parlementaire dédiée à ces questions.
Une quarantaine de témoignages recueillis par une association
Le parquet de Nanterre avait récemment confirmé avoir ouvert une enquête préliminaire après avoir reçu un signalement de la direction diocésaine. « Le parquet de Nanterre (…) a saisi la brigade territoriale de protection de la famille de la Sûreté 92 d’une enquête préliminaire pour approfondir ces informations, identifier et entendre de potentielles victimes, ainsi que les personnes mises en cause. Nous n’avons pas à ce stade reçu de plaintes portées à notre connaissance concernant ces faits », indiquait-il.
Le collectif des victimes de l’établissement a recensé une quarantaine de témoignages, qui vont d’accusations de claques à un viol, et qui se sont produits de la fin des années 1980 au début des années 2000.
Au total, près de huit personnes sont mises en cause par ces témoignages, dont un religieux et sept laïcs. Damien S, l’une des personnes placées en garde à vue dans le cadre de l’affaire Bétharram et qui a aussi travaillé dans l’établissement francilien, est cité dans ces nouvelles accusations.
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