Au lendemain de la réunion à Matignon sur le port du voile, la ministre des Sports Marie Barsacq a évoqué mercredi le sujet qui a crispé plusieurs membres du gouvernement en marge de son intervention devant la 144e session du CIO à Costa Navarino (Grèce). « Nous avons partagé notre position sur la proposition de loi (PPL) portée par M. Savin. Nous sommes tous alignés sur le sujet de cette PPL », a expliqué la ministre.
Elle a rappelé que l’amendement gouvernemental qui complète le texte a été « préparé par mes services en collaboration avec les autres ministères pour dire que les insignes religieux n’avaient pas leur place dans les compétitions officielles des fédérations délégataires de service public », a-t-elle rappelé. « Nous avons partagé cette position hier dans le bureau du Premier ministre », a-t-elle insisté en précisant : « On est tous d’accord sur cette proposition de loi, maintenant elle va suivre son chemin, c’était important de tous le dire et de s’en parler ouvertement car on n’avait jamais eu l’occasion d’en parler tous autour de la table ».
« Quand on est dans une compétition officielle, on ne porte qu’une seule tenue et c’est la tenue de son club »
Marie Barsacq a estimé que cette réunion n’était « pas un recadrage » après ses propos devant les députés où elle avait mis en garde contre les « amalgames » et qui avaient interpellé plusieurs membres du gouvernement. « C ‘est une discussion entre des personnalités du gouvernement qui avaient un intérêt sur le sujet. Je crois que c’est aussi un sujet qui intéresse les Français donc c’est normal, et on voit qu’il intéresse aussi l’Assemblée nationale. C’est un débat qui a déjà eu lieu au Sénat et qui va avoir lieu à l’Assemblée nationale donc c’est une bonne chose », a poursuivi la ministre.
« Le sujet en France tel qu’il a été porté par la PPL de M. Savin et que l’on a amendée, c’est vraiment de réduire le champ de cette interdiction aux compétitions officielles, au niveau département, régional, national des fédérations délégataires de service public. Il y a une interdiction qui se limite aux compétitions officielles et c’est important car quand on est dans une compétition officielle, on ne porte qu’une seule tenue et c’est la tenue de son club », a-t-elle insisté.
« Ce sujet est important car c’est un sujet de société : quel projet de société on veut porter, comment on vit ensemble et quel est le rôle du sport aussi dans la société ? Je suis la première à militer pour que le sport soit ouvert à toutes et tous évidemment. Maintenant on a fixé une règle sur la compétition officielle, c’est important de se donner des règles et on l’a fait », a-t-elle conclu.
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