Une plainte pour agression sexuelle et violences psychologiques a été déposée contre « Cheval », ex-surveillant accusé de violences sexuelles à Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), pour des faits datant de 1989-1990, alors qu’il travaillait au sein de l’établissement privé catholique Saint-Dominique à Neuilly-sur-Seine.
La plaignante, alors âgée de 12 ans et scolarisée en classe de 6e à l’Institution Saint-Dominique, dénonce un « harcèlement » du mis en cause, « sous de faux prétextes liés à la discipline, alors qu’il s’agissait en réalité de sanction en raison de sa résistance à se laisser abuser sexuellement« , selon la plainte, déposée le 2 avril et que l’AFP a pu consulter.
A la suite d’une bagarre et « pour la forcer à ne plus jouer au garçon manqué« , détaille ce document, « Cheval » l’obligeait à porter quotidiennement une jupe, la convoquait régulièrement dans son bureau, « pour lui passer la main sous la jupe« .
Tout au long de l’année scolaire, à chaque refus, la jeune fille écopait d’une heure de colle.
Après son passage à Notre-Dame-de-Bétharram, « Cheval » a continué sa carrière à l’Institution Saint-Dominique de Neuilly-sur-Seine. Cette révélation a été un électrochoc pour d’anciens élèves de l’établissement alto Séquanais qui dénoncent aujourd’hui des violences dans les années 1990.
Ces témoignages ont conduit le parquet de Nanterre à ouvrir une enquête préliminaire en mars « pour approfondir les informations et identifier les potentielles victimes ainsi que les personnes mises en cause« .
Fin mars, une autre femme, âgée de 16 ans à l’époque des faits en 2000, a porté plainte auprès du parquet de Nanterre pour viol et agression sexuelle contre un homme qui a succédé à « Cheval » au poste de censeur. Ce dernier avait ensuite été nommé proviseur dans deux établissements des Yvelines : le lycée de l’institut Notre-Dame à Saint-Germain en Laye et Jean-Paul II à Sartrouville. Ce lundi, l’enseignement catholique du département a annoncé sa mise en retrait conservatoire à titre temporaire.
L’un des établissements a fait l’objet d’un « contrôle inopiné dès le 26 mars« , précise le rectorat joint par l’AFP qui indique n’avoir reçu aucun signalement de violences qui s’y seraient produites.
Selon l’avocate de cette plaignante, Me Sophie Jouslin de Noray, deux autres plaintes pour agressions sexuelles sont en cours de rédaction concernant un maître de CM2 passé par l’Institution Saint-Dominique.
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