une nouvelle souche plus mortelle augmente les cas en RDC

Le 11 juillet, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait averti que la variole du singe restait « une menace pour la santé mondiale ». À ce moment-là, elle avait déclaré être particulièrement inquiétée par la propagation de la nouvelle souche de Clade I, plus mortelle, en République démocratique du Congo. Le variant en question est appelé « Clade Ib ». Ce dernier, qui circule dans le pays depuis septembre, se transmet sexuellement et « jusqu’à présent exclusivement de personne à personne », a déclaré Rosamund Lewis, spécialiste de la variole du singe à l’OMS.

Variole du singe : 11.166 cas suspects et 450 décès en RDC

Alors que Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, avait signalé que cette épidémie ne montrait « aucun signe de ralentissement » en République démocratique du Congo, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a annoncé, ce 21 juillet, que le nombre cumulé de cas suspects de variole du singe s’élevait à 11.166, dont 450 décès, soit un taux de létalité de 4 %. Il s’agit « d’une augmentation exponentielle du nombre de cas ». D’après un rapport du ministère de la Santé du pays, la province occidentale de l’Équateur était la plus touchée. Cette étude liste également une série de mesures prise par les autorités congolaises pour lutter contre la maladie, notamment « les soins médicaux, le suivi des contacts avec les zones de santé respectives (et) la promotion de la surveillance à base communautaire ».

« Un risque que le virus traverse les frontières »

« Il y a un risque que le virus traverse les frontières, qu’il continue à se déplacer, car les frontières sont très poreuses avec les pays voisins », a alerté Rosamund Lewis. Jusqu’à présent, l’Afrique du Sud a recensé 20 cas de variole du singe, dont trois décès. « Le virus Mpox n’est pas près de disparaître. Nous vivons dans un monde interconnecté, et la propagation de ce virus peut donc se poursuivre. C’est un phénomène qui nécessite une surveillance étroite », a mis en garde Maria Van Kerkhove, responsable de la préparation aux épidémies et aux pandémies à l’OMS.

Pour rappel, le virus Monkeypox a été découvert pour la première fois chez l’Homme en 1970 en République démocratique du Congo, qui portait le nom de Zaïre à l’époque, avec la propagation du sous-type Clade I. Depuis, il s’est principalement limité à certains pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale. Historiquement, la plupart des malades ont été contaminés par des animaux infectés.

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