Les acériculteurs du Nouveau-Brunswick pourront dorénavant se prévaloir d’une protection destinée à couvrir une partie de leurs pertes engendrées en cas de mauvaises saisons provoquées par des facteurs naturels.
Les producteurs pourront souscrire à une assurance en vertu du programme Agri-protection, un programme déjà en vigueur dans le milieu de l’agriculture, comme les pomiculteurs, cultivateurs de grains, de pommes de terre, de maïs, de légumes frais et de bleuets sauvages. Ce programme est le fruit d’une entente survenue entre l’Association acéricole du Nouveau-Brunswick ainsi que les gouvernements fédéral et provincial.
«C’est une nouvelle très bonne nouvelle pour nos membres. C’est un dossier sur lequel l’association travaillait depuis quelques années déjà. On ne réinvente pas la roue, ça existe déjà dans d’autres secteurs agroalimentaires. Il fallait simplement trouver une façon de l’adapter pour nous, à nos besoins», explique le président de l’AANB, Frédérick Dion, rappelant que l’industrie acéricole est à la merci des dangers climatiques et de divers facteurs environnementaux qui peuvent avoir des répercussions importantes sur la quantité de sirop produit d’une année à l’autre.
Ce projet-pilote pour l’industrie acéricole néo-brunswickoise a été lancé de sorte à permettre aux producteurs d’adhérer à cette assurance pour la saison 2025. On parle ici d’une couverture qui pourra couvrir jusqu’à 80% de la moyenne des cinq dernières années de production. À l’heure actuelle, les acériculteurs de la province assument l’entièreté des risques.
«Évidemment, on ne sera jamais compensé à 100%, c’est clair. Mais il faut voir ceci comme un outil supplémentaire pour atténuer les fluctuations financières qu’il peut y avoir en lien avec notre industrie. La saison dernière a été très bonne, mais si on regarde celle de 2023, ce fut plus difficile. Dans ce contexte, un tel programme aurait certainement été très bénéfique pour plusieurs de nos membres», poursuit M. Dion.
Le programme est sur une base volontaire et l’AANB ne forcera pas ses membres à y adhérer au programme. M. Dion soutient par contre que l’idée d’un tel système d’assurance avait reçu un accueil passablement positif auprès des membres. Un récent sondage effectué par l’organisation indiquait qu’environ 80% du membership disait être prêt à s’en prévaloir.
Les participants au nouveau programme assumeront 40% du coût des primes, le reste sera déboursé par les deux paliers de gouvernements. L’assurance sera-t-elle abordable pour les producteurs?
«C’est là qu’il faut faire les calculs», estime M. Dion, notant que chaque producteur devra faire son évaluation.
«C’est sûr que c’est un frais supplémentaire pour les producteurs et ce n’est pas agréable. En même temps, on sait qu’il y a une possibilité de compensation dans le cas d’années vraiment difficiles. Si ça expose les producteurs à moins de risques, que ça évite des précarités financières pouvant mener à des faillites et qu’il y a retour sur l’investissement, je crois que ça vaut la peine d’y réfléchir sérieusement», dit-il.
Crédit: Lien source
Les commentaires sont fermés.