Très équipés en appareils numériques, les Français restent critiques quant à leur usage des applications et des services en ligne.
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En France, 9 personnes sur 10 sont équipées d’un smartphone, autant d’un ordinateur. Cela illustre le fait que nous constituons plus que jamais une communauté numérisée et hyperconnectée. C’est ce que mesure l’édition 2025 du baromètre du numérique, réalisé annuellement par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CREDOC) et piloté par l’Autorité de régulation des télécoms (ARCEP), l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM), le Conseil général de l’économie à Bercy et l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT).
La pluralité des autorités qui se penche sur nos usages numériques témoigne de l’impact que ces technologies ont sur notre mode de vie. Ainsi, en moyenne les foyers français détiennent 10 équipements numériques : il peut s’agir de téléviseur, d’ordinateur portable, de console de jeux ou de montre connectée. Fait notable, 2 de ces appareils restent constamment inutilisés.
72% des répondants déclarent passer plus de 2 heures par jour sur les écrans pour leur usage personnel, et 25% les utilisent plus de 5 heures (c’est le cas de 39% des 18-24 ans). Ce qui est intéressant, c’est que 4 personnes sur 10 estiment excessif le temps passé les écrans pour leur usage personnel.
Naturellement, ce reproche est d’autant plus fort (56%) chez les personnes qui les utilisent plus de 5 heures par jour, toujours pour leur usage personnel.
Les scores de ce baromètre 2025 sont formels : de tous les usages numériques, c’est le temps passé sur les réseaux sociaux tout au long de la journée qui est prioritairement jugé excessif par 59% des internautes et mobinautes. On voit donc que ce n’est pas la technologie en elle-même qui est a priori problématique. Mais bien les services que l’on consulte et applications que l’on a choisies.
Si la grande majorité (78%) des utilisateurs opte pour l’achat d’un smartphone neuf, ils ne sont plus que 21% à en acheter un alors que l’ancien fonctionne encore très bien. D’ailleurs, 27% des répondants détiennent leur smartphone depuis 3 ans ou plus.
Parmi les raisons de cette durée, on trouve une combinaison de justifications qui vont de la contrainte financière, à la conscience environnementale du coût écologique de la fabrication d’un téléphone. Et par le constat que les appareils de ces dernières années disposent de capacités techniques suffisantes au regard de la consommation de services numériques.
À l’instar des abonnements téléphoniques à la 5G qui peinent encore à convaincre des consommateurs souvent satisfaits de leur connexion à la 4G. Ils ne perçoivent pas la valeur ajoutée à basculer vers une offre plus onéreuse ou un appareil plus puissant.
Cela se retrouve dans les réponses des clients : les deux tiers des détenteurs d’un forfait de 100 Go (c’est l’abonnement le plus répandu, soit un tiers du marché) déclarent qu’ils ne consomment jamais ou seulement de temps en temps l’intégralité de leurs données.
Ces chiffres ne doivent pas faire oublier que la France – selon la dernière étude publiée par l’INSEE en 2023 – compte plus de 15% de sa population souffrant d’illectronisme. Il s’agit de la difficulté, voire l’incapacité, à utiliser les appareils numériques et les outils informatiques en raison d’un manque ou d’une absence totale de connaissances à propos de leur fonctionnement. C’est le cas de plus d’1 personne de 60 ans ou plus sur 3.
C’est la raison pour laquelle l’Agence nationale contre l’Illettrisme inclue désormais des formations et des documentations pour les personnes qui sont peu ou pas à l’aise avec les outils numériques. Pour accéder à ces informations, Il existe un numéro vert : 0800.11.10.35.
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