Une semaine pour « sensibiliser aux enjeux prioritaires de l’eau et des milieux aquatiques » en Martinique
En attendant la journée mondiale du 22mars, l’Office de l’Eau de Martinique organise une série d’animations pour l’édition 2025 de « la semaine pour l’eau ». L’objectif de cette opération nationale, est de « sensibiliser les publics à fort pouvoir de transmission, à la préservation et à la gestion durable de la ressource et des milieux aquatiques ».
« Agir aujourd’hui pour préserver l’eau de demain », c’est le slogan retenu en Martinique à l’occasion de la semaine consacrée à la ressource, pilotée par l’ODE (l’Office De l’Eau). Les animations prévues jusqu’au 22 mars prochain (date de la « journée mondiale de l’eau »), concernent plusieurs publics (scolaires, étudiants, professionnels, seniors) « dans le but d’inciter la population à devenir des acteurs de l’eau ».
D’où vient l’eau en Martinique ? Comment la préserver ? Quels sont les milieux aquatiques ? Quelles sont les pressions exercées sur la ressource en eau ? Ce sont quelques-uns des thèmes retenus pour les séquences pédagogiques. Des ateliers de sensibilisation sont également au menu.
L’objectif vise à « sensibiliser les différents publics aux enjeux prioritaires de l’eau et des milieux aquatiques du territoire [et] inciter aux comportements responsables ». En d’autres termes, promouvoir le développement durable.
Le développement durable est une démarche de rétablissement d’équilibres dynamiques entre l’environnement, le monde social, l’économie et la culture. Partant de cette définition fondée sur l’interaction entre ces différents domaines, l’éducation au développement durable (EDD) est une éducation transversale, qui intègre les enjeux du développement durable notamment dans le programme pluriannuel d’intervention de l’ODE. Cette orientation vise tous les publics à fort pouvoir de transmission à savoir : les scolaires, les centres de loisirs, les universitaires, les salariés, les associatifs, les privés, les seniors et bien d’autres publics.
Les Offices De l’Eau (ODE), organismes publics, sont issus d’une volonté politique de mieux connaître et d’« améliorer le suivi de la qualité des milieux aquatiques terrestres et marins » dans les Outre-Mer.
C’est l’ensemble des activités humaines qui fait peser sur les ressources en eaux et les milieux aquatiques des pressions, lesquelles « dégradent la qualité de l’eau et des milieux » : eaux usées domestiques, déchets, carcasses de voitures, batteries, pesticides, huile de vidanges, matière organique, érosion…
Or, avec des précipitations annuelles de 2 milliards de m3 en Martinique, « la ressource en eau est suffisante pour assurer l’alimentation en eau potable, les différents usages économiques (agriculture, industrie…) [et] la vie des milieux aquatiques » d’après l’ODE. « Malheureusement, les besoins domestiques et économiques sont souvent satisfaits au détriment du milieu naturel ».
Les usages domestiques constituent l’enjeu principal de la gestion de l’eau en Martinique car ils représentent 80% de la consommation, contre seulement 16% pour l’agriculture et 4% pour l’industrie. Il est aujourd’hui nécessaire de faire évoluer les mentalités et les comportements afin de préserver les ressources en eau. Dans un contexte de transition écologique, la récupération des eaux de pluie est intéressante car elle permet de réduire la consommation d’eau potable et les différents produits associés. La diminution des coûts d’accès et de traitement de l’eau peut permettre de compenser les défaillances liées à l’état des réseaux d’adduction en Martinique. La constitution de réserves d’eau de pluie est également une mesure de précaution vis-à-vis des coupures d’eau occasionnées par les cyclones et d’autres risques majeurs auxquels la Martinique est particulièrement exposée.
observatoire-eau-martinique.fr(extrait d’une synthèse relative à la récupération de l’eau de pluie à la Martinique – juillet 2021)
« À nous d’agir pour créer un équilibre entre la ressource et les besoins ! » ; c’est en quelque sorte le message que véhicule l’édition 2025 de « la semaine pour l’eau ».
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