une technologie de pointe au service d’une chanvrière

En Auvergne, une productrice de plantes médicinales et de CBD a investi dans une machine dernier cri pour extraire les principes actifs de sa production. Les curieux étaient invités ce week-end à une démonstration.

Quand la nature et la technologie se rencontrent, cela donne un extracteur au gaz carbonique supercritique. Une sorte de mini-laboratoire clé en main. Le rêve devenu réalité de la chanvrière Séverine Malhière, devenue la troisième productrice de France à s’équiper de cet appareil de fabrication française. « Cette machine, c’est mon vieux rêve américain, je l’ai vu aux Etats-Unis et au Canada il y a une dizaine d’années, alors qu’elle coûtait 1 million de dollars, se souvient cette chanvrière du Livradois-Forez. Je n’aurais jamais imaginé pouvoir m’en procurer une, mais aujourd’hui elle est là ! »




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Dans le Puy-de-Dôme, une productrice de plantes médicinales et de CBD a investi dans une machine dernier cri pour extraire les principes actifs de sa production.



©Pascal FRANCO / Yoann DORION / France 3 Auvergne-Rhône-Alpes

Cette machine permet d’extraire facilement et sans solvant polluant les principes actifs des plantes. L’extraction au CO2 est aussi intéressante économiquement. « Au début je m’y suis intéressée pour le chanvre, car avant je devais envoyer mon chanvre en Italie pour faire mon huile de CBD. En plus, cela nécessite moins de matière végétale qu’un alambic puisqu’on pousse vraiment l’extraction jusqu’au bout », vante la productrice de plantes médicinales.

Le petit côté révolutionnaire de cette machine aussi, c’est qu’elle attrape les odeurs pour en faire des liquides, c’est notamment utile pour le café.

Séverine Malhière, Chanvrière et productrice de plantes médicinales dans le Forez

Une chimie verte en quelque sorte, la matière sèche broyée est mise sous pression avec le gaz carbonique à 400 bars. En faisant varier la température et la pression, les différents composés des plantes sont séparés et collectés. 

« Pour procéder à l’extraction, on va monter en pression et en température notre CO2, qui est utilisé comme solvant, dans notre autoclave où on a notre matière première, ici en l’occurrence du cannabis », détaille Aléxis Lemonnier, Support Recherche et Développement du fabricant. « Le CO2 va ainsi extraire des cellules certaines molécules, là les cannabinoïdes, puis on récolte au niveau des séparateurs. Cela peut être utilisé notamment en parfumerie ou aromathérapie. »

Beaucoup d’applications de cette technologie restent à trouver, le seul frein à son développement étant son prix à l’heure actuelle, à savoir un peu plus de 300.000 euros.


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