J’ai lu avec attention l’article de Radio-Canada Acadie du 11 décembre 2023 portant sur la demande de changement de nom de l’Université de Moncton.
D’abord, je prends note que la SANB avait adopté une résolution appuyant le mouvement en faveur du changement de nom, que plus 1400 personnes avaient formulé une telle demande et qu’un ancien recteur avait mentionné que cela faisait déjà 12 fois qu’une telle requête était formulée.
Je me permets donc de penser que le Conseil de l’Université ne portait aucune considération à tous ces citoyens désireux tout au moins d’entamer une démarche complète de consultation comme d’autres universités l’ont déjà fait.
D’autre part, je voudrais répondre à M. René Arsenault, député fédéral de Madawaska-Restigouche, qu’il n’y a aucune preuve que le changement de nom pourrait entraîner une diminution de la clientèle étudiante.
Le rapport sur la dénomination de l’Université de Moncton précise à plusieurs endroits qu’il n’est pas possible de faire un lien de cause à effet entre le changement de nom d’une université et la baisse de clientèle suivant ce changement.
Finalement je reprends à mon compte la remarque du maire de Caraquet, Bernard Thériault, à savoir que l’université a tout simplement manqué à sa responsabilité d’amorcer un dialogue sur cette question.
Il y aura toujours une incongruité dans le choix du nom d’un officier britannique pour désigner notre université acadienne.
Le Conseil a manqué de courage en adoptant la posture que l’on a souvent notée auprès d’individus plus enclins à vouloir «frôler» les murs que de faire face à la controverse et aux débats.
Pierre Cadieux
Professeur titulaire retraité
UQAR
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