Les discussions de ce jeudi 18 juillet, entre les syndicats des marins, Blue Lines et Martinique Transports, se poursuivent au siège de cette dernière autorité à l’Étang Z’Abricots. Jugées plus calmes et constructives, les négociations ont principalement porté sur des questions de sécurité.
Une situation difficile
Depuis fin juin, Blue Lines a repris la délégation du service public pour la desserte des Trois-Îlets et de Case-Pilote en bateau, depuis Fort-de-France. Le nouvel opérateur de transport maritime vise à reprendre l’activité jusqu’alors assurée par les Vedettes Tropicales, pourtant aucune rotation n’a été assurée.
Pour le moment, les vedettes sont toujours bloquées à quai à cause du déclenchement d’un mouvement de grève qui perdure. Les jours précédents, le climat est resté tendu, empêchant de trouver des solutions avec les responsables syndicaux.
La réunion de mardi a été interrompue à trois reprises avec un ton élevé et celle de mercredi dernier a même été annulée. Néanmoins, ce matin, le ton a manifestement changé selon un marin salarié des Vedettes Tropicales.
On est pas forcément d’accord sur tout, mais on arrive à trouver des solutions et on avance paisiblement. Aujourd’hui, on a beaucoup travaillé sur les points de sécurité qui sont très importants pour nous. On a fait des avancées quand même assez intéressantes. Au niveau des points de sécurité, on est revenu sur l’accès sur les appointements, sur le fait d’aller aux Trois-Îlets, de ne pas avoir forcément de balisage au niveau de l’Anse-Mitan et qui, forcément, posait problème pour permettre aux navires de circuler.
Une discussion importante
L’idée qu’aucune navette ne navigue durant les grandes vacances fait son chemin dans la tête de certains salariés. Cette nouvelle réunion a permis aux marins de rapporter des demandes dans l’intérêt de l’ensemble de l’équipage, selon un des salariés.
On a parlé de l’équipage, puisqu’il faut savoir qu’anciennement, on était à deux membres d’équipage, par une dérogation qui avait été donnée à l’ancien armement, mais qui a été supprimée à la reprise par le nouveau délégataire. Il était très important pour nous de souligner que, de deux membres, on passe à trois membres, et qu’il est impossible pour nous de reprendre le service à deux membres d’équipage.
Même si un terrain d’entente semble se dégager, les négociations ne sont pas terminées et elles devraient reprendre demain matin au siège de l’entreprise, en abordant de nouveaux sujets conflictuels, selon Lhaura Fardini, déléguée syndicale, capitaine et cheffe mécanicien.
On doit aborder d’autres points internes au niveau des contrats de travail, de la gestion des navires et de toutes les prescriptions qu’il y a sur les navires, puisqu’il n’y a pas que de l’administratif à faire. Il y a aussi la question des bateaux, tout ce qu’il y a à faire en termes de réparation des navires. On ne dira pas qu’ils ne peuvent pas naviguer, mais il y a quand même pas mal de choses à faire pour que nous puissions repartir sur une bonne base de navigabilité.
Pour l’heure, aucune date de reprise n’a été annoncée, mais les compromis et les solutions apportées donnent bon espoir d’un prochain retour des bateaux sur les quais.
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