La Péninsule acadienne compte une demi-douzaine de chambres de commerce. Pourraient-elles un jour s’inspirer de la devise acadienne, «l’Union fait la force», et fusionner pour n’en constituer qu’une seule?
C’est une question qui pourrait être soumise au vote lors de la prochaine assemblée annuelle de la Chambre de commerce et du tourisme du Grand Caraquet (CCTGC), croit le président par intérim de l’organisme, Jacques Dugas.
«La Chambre de commerce, on a été comme invité à faire partie d’une conversation sur un modèle opératoire qui serait une chambre de commerce péninsulaire», a-t-il récemment indiqué à l’Acadie Nouvelle.
Il a aussi rapporté que le conseil d’administration de la CCTGC avait jugé que la décision de dissoudre ou non la chambre de commerce, pour créer une entité péninsulaire, appartenait aux membres.
Cet organisme associatif a été fondé en 1948.
«Tout de suite, on a 140 membres actifs, donc on aimerait avoir la position d’au moins 71 personnes pour nous donner une directive sur la manière de gérer la Chambre de commerce de Caraquet», a ajouté M. Dugas.
Le président intérimaire exclut l’idée de tenir un vote si jamais le nombre n’y était pas lors de la prochaine assemblée annuelle, qui devrait se tenir le mois prochain, sinon en mai.
«Si je n’ai pas une salle comble, a repris le président par intérim, ou si je n’ai pas mon quorum de 50% plus un pour prendre cette décision-là à l’assemblée annuelle, on ira vers un vote référendaire privé.»
En décembre 2023, la CCTGC avait créé une «structure conjointe» avec Centre-ville Caraquet (CVC), de sorte que toutes deux allaient être dirigées par une seule et même personne. Bernard Frigault fut ensuite embauché comme directeur général, mais il a quitté son emploi vers la fin de l’été 20024 et nul ne l’a encore remplacé.
«Notre position, depuis le départ de Bernard (Frigault), a repris M. Dugas, a été de ne pas en prendre une sur le modèle d’organisation future avant d’avoir eu une conservation avec les membres sur l’éventualité de passer à une gestion péninsulaire ou de rester à une gestion locale.»
Et Centre-ville Caraquet?
La semaine dernière, le maire de Caraquet, Bernard Thériault, a expliqué, lors d’une entrevue avec l’Acadie Nouvelle, que le partage d’un même directeur général avec la CCTGC n’avait pas été concluant.
«Cette possibilité d’économie (le partage d’un même directeur général) ne s’est pas avérée bonne: on a quand même fini avec deux employés, et sans succès. On n’a pas pu retenir notre personnel, d’un côté comme de l’autre, si bien qu’on est présentement à y réfléchir.»
Centre-ville Caraquet, une création de la Ville, a pour mandat de préserver le cachet «villageois, acadien, maritime et historique» de Caraquet. Il a aussi pour tâche d’organiser des activités familiales (le Congé de mars, par exemple). Son budget vient en partie d’une taxe spéciale payée par les commerces situés entre l’église et le quai de Caraquet.
Sa gestion, depuis le départ de M. Frigault, a été temporairement prise en main par l’hôtel de ville, mais tôt ou tard, il faudra résoudre cette question. L’expérience d’une gestion partagée avec la chambre de commerce n’est toutefois pas considérée.
«Ils sont là (la chambre de commerce) pour représenter les intérêts des commerçants, a indiqué Bernard Thériault, et puis ils trouvaient que c’était un petit peu trop proche, avec la Ville, pour le confort.»
Le maire de Caraquet a laissé entendre qu’il ne niait pas ce principe, et la Ville, a-t-il repris, a décidé de se faire «non-interventionniste» à l’égard de la CCGTC, ce qui a pour effet de respecter l’indépendance de cette dernière.
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