Vestiaire Collective, la seconde vie du luxe

Fanny Moizant et Sophie Hersan ne sont pas peu fières : le 12 décembre dernier, les cofondatrices de la plateforme de seconde main Vestiaire Collective ont reçu la médaille de l’Ordre national du Mérite, décernée par Bruno Le Maire. Une distinction qui vient récompenser leur parcours d’entrepreneuses, et aussi leur participation « à rendre l’industrie du luxe plus abordable et plus responsable », selon le ministre de l’Economie. Il leur aura fallu quinze ans pour arriver à bousculer ce marché longtemps codifié.

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« En 2009, la mode marchait sur la tête. En imposant des volumes exponentiels (au détriment de la qualité), la fast fashion a incité le luxe à s’aligner, en lançant toujours plus de collections. Résultat : tout le monde avait des placards plein à craquer », retracent-elles. A cette époque, le marché des vêtements d’occasion se limitait encore aux dépôts-ventes, à quelques friperies fleurant la naphtaline et à eBay. Il fallait avoir du temps – et

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