Frites, chips, farine… Le fruit à pain se réinvente sous l’impulsion du Pôle agroressources et de recherche de Martinique (Parm) du Lamentin. L’objectif : structurer une filière locale pour renforcer l’autonomie alimentaire du territoire, tout en préservant la biodiversité.
Certains l’appellent le « pain bois« , plus connu sous le nom de fruit à pain, ce produit emblématique des Antilles offre de multiples possibilités de transformation. Depuis 2024, les équipes de recherche et développement du Parm réfléchissent à développer une véritable filière autour du fruit à pain, en intégrant production, transformation et distribution. Ils ont présenté leur vision au Lamentin, le 25 mars.
« C’est un projet qui permet de coordonner plusieurs acteurs. La difficulté, c’est de les réunir et de les faire travailler ensemble« , explique Laura Doraïl, chef de projet au Parm. « Ce n’est pas un futur utopique, c’est un travail que nous devons faire », insiste Nicaise Monrose, président du conseil d’administration du Parm et conseiller exécutif en charge du développement économique. Aujourd’hui, il faut 10 kg de fruit à pain pour obtenir 1 kg de farine.
Grâce à un appel à projets lancé par l’État en 2023, le Parm ainsi que d’autres partenaires se sont réunis pour accélérer le développement de cette filière. « L’objectif est de créer un modèle économique qui permette aux producteurs et aux transformateurs de vivre », souligne Nicaise Monrose.
Les premiers produits transformés, chips, frites, conserves, compléments alimentaires, pourraient être finalisés d’ici juillet 2027.
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