Après plusieurs reports, dont un dernier lundi, la fusée Ariane 6 a décollé jeudi 6 mars à 17h24 pour réaliser le premier vol commercial français. L’appareil a décollé de Kourou, en Guyane française, pour rejoindre l’espace et conserver la souveraineté spatiale européenne.
C’est toujours un spectacle grandiose. Jeudi 6 mars, à 17h24, la fusée Ariane 6 a décollé de Kourou, en Guyane française, et doit se rendre dans l’espace, après un premier décollage en juillet 2024 pour remplacer Ariane 5, mise à la retraite. Un premier vol commercial pour la France qui est lourd d’enjeux pour la souveraineté spatiale européenne.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, en 2022, les Européens n’utilisaient plus le lanceur russe Soyouz et devaient urgemment sécuriser leur accès autonome à l’espace avec ce premier vol qui embarque un satellite commercial, selon Midi Libre, tandis que l’autre fusée européenne légère, Vega-C, n’a repris du service qu’en décembre 2024, suite à un accident. « L’Europe doit assurer sa propre sécurité« , avait déclaré, lundi 3 mars, le directeur du transport spatial de l’Agence spatiale européenne, Toni Tolker-Nielsen, qui veut réaliser jusqu’à 12 lancements annuels avec Ariane 6, contre 5 prévus en 2025, selon RMC.
Un objet capital pour la défense française
Le quotidien rapporte également qu’Ariane 6 contient un objet spécial et crucial pour la défense et la sécurité françaises : le satellite CSO-3, soit « composante spatiale optique« . Placé sur une orbite à 800 kilomètres, il va compléter la mini-constellation de surveillance de la Terre pour le ministère français de la Défense. Un plus pour ses capacités de renseignement.
Pour rappel, seules la France (5) et l’Italie (2) disposent de satellites militaires en Europe alors que les États-Unis comme la Chine en comptent « des centaines » aussi bien militaires que civils et militaires, selon Philippe Steininger, consultant du Centre national d’études spatiales (Cnes), l’agence spatiale française.
publié le 6 mars à 20h25, Sébastien Salpietro, 6Medias
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