VIDEOS. Tristesse et désolation, au lendemain de l’incendie de la rue Peynier, à Pointe-à-Pitre

Des pompiers hospitalisés, des personnes dépossédées de tous leurs biens, des professionnels privés de leur outil de travail, des riverains dépités par la répétition des sinistres et un pan du patrimoine immobilier de Pointe-à-Pitre détruit. L’incendie de la rue Peynier, survenu dimanche, laisse une ville dans la désolation.


Après les flammes, la sueur et les blessures des pompiers, la stupeur des riverains, il ne reste plus que les larmes des propriétaires qui ont tout perdu dans le sinistre qui a sévi, hier (dimanche 5 mai 2024), dans le centre-ville de Pointe-à-Pitre.

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L’incendie de la rue Peynier a définitivement été éteint à 19h50, pour un départ de feu qui remontait à 10h40 environ. Ensuite, les sapeurs-pompiers, durement éprouvés durant cette intervention à hauts risques, ont dû déblayer les lieux, afin de s’assurer qu’aucune personne n’a été piégée par les flammes ; une opération qui les a occupés une bonne partie de la soirée. Et, encore ce lundi matin, ils se sont attelés à arroser le site du brasier, pour éviter tout nouveau départ de feu.

Fort heureusement, nulle victime n’a été trouvée dans les décombres.
En revanche, suite à l’effondrement d’un mur de l’une des bâtisses détruites, l’état de santé de quatre soldats du feu a nécessité leur hospitalisation. Deux ont réussi à s’extraire de cette situation par leurs propres moyens. Deux autres ont été sortis par leurs collègues. Tous ont été conduits au CHU de la Guadeloupe. L’un d’eux souffre d’une probable fracture au poignet.
Voilà pour le bilan humain.

Au lendemain du sinistre, ce sont les dégâts matériels qui interpellent.
Quatre habitations ont été entièrement détruites. Une autre a été gravement endommagée. Mais ce constat n’est que la face visible de l’iceberg. En effet, seuls les expertises diront si d’autres bâtissent sont, ou non, structurellement fragilisées, sachant que c’est tout un pâté de maisons qui ont été impactées, sur deux rues parallèles.

Reste une véritable scène de désolation :

Les pompiers toujours mobilisés dans les décombres résultant de l’incendie du 5 mai 2024.



©Christian Danquin – Guadeloupe La 1ère

 

Ils sont nombreux à avoir été dépossédés de leurs biens, de leur lieu d’habitation et/ou de leur outil de travail, ce dimanche, dans cet incendie. Courageusement, ils ont entamé les démarches de rigueur, auprès de leurs assureurs respectifs. Mais ils ont le cœur lourd.
Cette tristesse est partagée par les riverains, qui redoutent d’apprendre qu’il s’agissait d’un incendie criminel.
Certains se sont confiés à nous, comme Gaëlle Pyrée et Laurie André, infirmières libérales qui avaient leur bureau sur place.

C’est triste, très triste, en fait, parce qu’on a perdu une partie de notre outil de travail et notre propriétaire, qui habitait juste au-dessus de nous, elle a tout perdu (…).

Gaëlle Pyrée, infirmière libérale sinistrée

Témoignages de sinistrés et de riverains de Pointe-à-Pitre, après l’icendie de la rue Peynier.



©Ronhy Malety – Guadeloupe La 1ère

Autre cas, parmi d’autres : Kervens Louis est étudiant. Durant le week-end, il était absent de la pension de famille où il réside. À son retour, il a constaté qu’il n’a plus rien, ni papiers d’identité, ni diplômes, ni cours, ni vêtements… tout est partie en fumée. C’est Eric Dominchard, proviseur du lycée Carnot, qui attire l’attention sur ce garçon désemparé, via sa page Facebook :

Il faudra du temps, pour que Pointe-à-Pitre se relève d’une telle catastrophe. Des faits qui, de surcroît, sont répétitifs, dans cette ville gangrenée par la violence et la déshérence, notamment.

Le moment viendra d’ailleurs de comprendre les raisons de tels faits récurrents.


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