Devant un amphithéâtre plein à craquer, l’homme d’État de droite a tenté de séduire des étudiants de gauche, mais l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin n’est guère sorti d’un discours attendu sur les relations internationales… Au grand dam de nombreux curieux qui auraient aimé que celui qui entretient le mystère sur une candidature à la présidentielle 2027 se dévoile davantage.
« Peuple de La Sorbonne, Monsieur le Premier ministre Dominique de Villepin ! », annonce avec fougue un étudiant en costume cravate, alors qu’une foule se lève d’un même mouvement pour accueillir l’invité prestigieux de la conférence du jour. Ce mercredi 5 mars, l’amphithéâtre Richelieu de l’université du Quartier Latin est plein à craquer. « On se croirait à l’Assemblée nationale », souffle-t-on dans le public pendant qu’au micro, l’un des membres de « Débattre en Sorbonne », l’association de débat à l’origine de l’invitation de l’ancien diplomate, poursuit sa présentation tout en éloquence, teintée d’humour, dédiée à « l’Apollon des plages ».
« Il est trop beau, trop grand et trop bien habillé pour être de gauche », clame d’emblée l’orateur sous les rires complices de l’assistance, y compris du protagoniste. Une allusion aux récentes études d’opinion qui font état de l’étonnante popularité suscitée par Dominique de Villepin de ce côté du spectre politique. Après une référence appuyée au campus parisien de Tolbiac, « lieu qui a vu naître des générations de révolutionnaires » non loin de là, le jeune homme reprend sa tirade en paraphrasant Chirac : « Mais après la fête de l’Huma, ni le bruit, ni l’odeur ne vous font peur… »
En septembre dernier, Dominique de Villepin avait été acclamé à l’événement organisé par les communistes, où il appelait au « devoir d’arrêter l’escalade meurtrière à Gaza ». Ces derniers mois, l’ex-ministre des Affaires étrangères a resurgi dans le débat public à la faveur du conflit israélo-palestinien, dénonçant avec ardeur sur les plateaux télévisés ce qu’il qualifie de « scandale historique ». De quoi lui offrir un regain de notoriété sur les réseaux sociaux, notamment auprès de la jeunesse de gauche.
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