Vincent Collet après la défaite de la France contre l’Allemagne : « Je ne suis pas désespéré »

Vincent Collet, entraîneur de l’équipe de France, après la défaite 70-65 contre l’Allemagne : « Même sans victoire, pendant 15 minutes, adossés à notre jeu, aussi bien dans les intentions offensives que défensives, on est parvenu à faire des choses intéressantes, jusqu’à 33-23 à la 15e. Mais la fin de première mi-temps nous montre que dès qu’on observe une baisse d’intensité, tout ça est fragile. On n’a pas de marge. On s’y attendait et on construit aussi par rapport à ça. D’où l’importance de défendre très dur et de bouger la balle, pour ne pas donner des situations comme en fin de première mi-temps où on perd trois, quatre ballons qui donnent des contre-attaques faciles à l’adversaire.

Le principal enseignement de la deuxième mi-temps est que notre profil nous impose de jouer d’une certaine façon, avec beaucoup de mouvement. Car dès qu’on s’arrête, on est en difficulté. On n’a pas une très grosse capacité de franchissement, contrairement à l’Allemagne avec Wagner, Lo, Schröder, qui y parviennent sur des actions individuelles. On a abusé du tir à 3 points. Avec notre profil d’équipe, même si c’est ce que veut nous donner l’adversaire et qu’il ne faut pas refuser les tirs ouverts, il n’est pas normal qu’on tire plus à 3 qu’à 2 points (34 contre 30). Certains shoots étaient gourmands. Sur les lancers francs, 7/18, c’est misérable. Mais on ne peut rien faire d’autre que d’espérer que ce ne soit qu’un mauvais jour.

Victor (Wembanyama) avait un peu de fièvre et on l’a gardé au chaud par prudence. Il n’y a pas de risque à prendre pour un match de préparation. Mais j’ai dit aux autres qu’il fallait le prendre comme une opportunité de travailler sans lui. Il faudra en être capables quand il ne sera pas sur le terrain pendant la compétition. On a vu que dans ces conditions, on est parvenu à faire des choses intéressantes. C’est pourquoi je ne suis pas désespéré par cette défaite. C’est dur à entendre, mais c’est une période où l’essentiel est surtout de continuer à avancer. »

Bilal Coulibaly, ailier de l’équipe de France : « Ils ont abordé le match avec plus de dureté que nous. Ils sont arrivés avec l’envie de prendre leur revanche après notre victoire chez eux. On a senti chez eux cette énergie, cet enthousiasme, cette dureté qui nous ont manqué. Les intérieurs sont beaucoup trappés, mais c’est une chose sur laquelle on travaille beaucoup depuis qu’on est à Rouen. On s’y attendait et par moments on a eu de bons mouvements autour du poste. Mais on aurait pu le faire un peu plus. C’est une chose sur laquelle on devra être au point au moment de la compétition. Cette défaite, ça nous montre qu’on n’est pas invincibles et qu’on devra être plus durs. Je suis dans le cinq majeur, je me sens plutôt à l’aise des deux côtés, je sens que mes coéquipiers ont confiance et me trouvent bien. Mais on peut toujours être meilleur. »

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