Poursuivant son intervention le sujet relatif aux droits de l’Homme, l’ancien vice-président de l’UFDG a affirmé que de nos jours, surtout dans notre région, les Etats n’ont plus le monopole de la violation des droits de l’Homme. C’est pourquoi, a-t-il dit, avant de dire quoi que ce soit, il faut procéder à des enquêtes et attendre les résultats de celles-ci.
« Dans un pays où il y a la transition, ce qui se fait sur la scène et ce qui se fait dans les coulisses sont très souvent différentes. Nous avons une expérience de tout ce qui s’est passé durant ces dernières années pour faire imputer aux autorités, des situations qui sont instrumentalisées par ailleurs. Je ne dis pas que c’est le cas, mais c’est pour dire que nous devons faire preuve de prudence et de sérénité dans les jugements hâtifs. Sur la question des droits de l’Homme, il ne faut plus réfléchir avec les mécanismes d’il y a 30 ans en disant que dès qu’il y a violation des droits de l’Homme, l’Etat est responsable. L’Etat n’a plus le monopole des violations des droits de l’Homme dans la plupart des Etats, surtout dans notre région. L’Etat n’a plus le monopole de tout ce qui, par le passé, était du domaine exclusivement régalien de l’Etat. D’où la nécessité absolue, avant de raconter quoi que ce soit, de procéder à des enquêtes approfondies pour situer les responsabilité », a-t-il ajouté.
Bah Oury a, par ailleurs, affirmé, en parlant du Général Mamadi Doumbouya, que celui qui a organisé le procès du 28 septembre 2009, « ne peut pas encourager, ni être associé à des dynamiques qui rappellent ce qui nous avons combattu et jugé ». « Toute la société, dans le contexte actuel, pour rendre service au pays, quelles que soient les prises de position, doit veiller à ce que rien ne perturbe l’ordre républicain avec des manœuvres qui relèvent du passé en 2025 », a-t-il conclu.
MohamedNana Bangoura
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