Washington annonce des sanctions contre les rebelles de l’Alliance Fleuve Congo, dont fait partie le M23

Le département américain du Trésor a annoncé, jeudi 25 juillet, une série de sanctions visant une coalition de groupes rebelles congolais, l’Alliance Fleuve Congo (AFC), accusée de vouloir renverser le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC). L’AFC, qui comprend notamment le Mouvement du 23 mars (M23), est accusée par Washington de renforcer l’instabilité dans le pays et les déplacements de civils, en particulier dans l’Est, où les combats sont réguliers depuis plus de vingt ans.

Lire aussi | En RDC, ouverture du procès de chefs de la rébellion active dans l’est du pays

Le M23, que Kinshasa accuse d’être soutenu par le Rwanda voisin, est déjà visé par une série de sanctions, tant des Etats-Unis que des Nations unies, pour « sa déstabilisation de longue date de la province congolaise du Nord-Kivu et pour être responsable de violation des droits humains », a rappelé le département du Trésor dans son communiqué.

« Les décisions prises aujourd’hui viennent renforcer notre volonté de rendre responsables ceux qui cherchent l’instabilité perpétuelle, la violence et à blesser des civils afin d’atteindre leur but politique », a déclaré Brian Nelson, sous-secrétaire américain au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, cité dans le communiqué. « Nous condamnons l’AFC et ses membres, dont le M23, qui alimentent un conflit sanglant et exacerbent la crise humanitaire dans l’est de la RDC », a-t-il ajouté.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Dans l’est de la RDC, l’Ouganda également montré du doigt au côté des rebelles du M23

Les sanctions visent notamment Bertrand Bisimwa, le président du M23, et Charles Sematama, le chef militaire d’un autre groupe armé, Twirwaneho, ainsi que l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante, Corneille Nangaa, accusé par Washington d’avoir joué un rôle-clé dans le report des élections, prévues en 2016, jusqu’en 2018.

Les sanctions prévoient, comme à chaque fois, le gel de l’ensemble des avoirs détenus aux Etats-Unis, directement ou indirectement, par les entités ou personnes visées, ainsi que l’interdiction pour toute entreprise ou citoyen américain de commercer avec les personnes, physiques ou morales, sanctionnées. Dans un communiqué séparé, le département d’Etat a confirmé participer aux sanctions annoncées, ce qui implique également une interdiction pour les personnes visées d’entrer sur le territoire américain.

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu

Crédit: Lien source

Les commentaires sont fermés.