Weah, Klitschko, Kaladze… Avant McGregor, ces anciens sportifs reconvertis en politique

Conor McGregor relance la mode des sportifs reconvertis en hommes politiques. Ce jeudi, le combattant de MMA a annoncé sa candidature à la présidence de l’Irlande. Si le Dublinois de 36 ans, condamné pour viol, a été potentiellement davantage inspiré par le parcours d’un Donald Trump que d’un ancien athlète, il s’apprête donc à suivre un chemin déjà emprunté par certains de ses pairs. Voici une liste – non exhaustive – des anciens sportifs reconvertis en politique, exception faite de celles et ceux qui ont été nommés ministres des Sports.

Weah, Mister President

Ancien attaquant du Paris Saint-Germain, George Weah représente certainement l’exemple le plus parlant. Après avoir collectionné les votes pour devenir le seul footballeur africain à décrocher le Ballon d’Or, en 1995, l’ex-Milanais est parti à la chasse aux voix sur ses terres natales. Il s’y est toutefois pris à trois fois avant d’être élu président du Liberia, échouant en 2005 puis en 2011, avant de finalement accéder au pouvoir début 2018. Il n’a pas été réélu fin 2023.

Vitali Klitschko, maire en guerre

Moins d’un an après s’être retiré des rings, Vitali Klitschko (53 ans) a été élu maire de Kiev en réunissant plus de 64 % des suffrages en 2014. Multiple champion du monde de boxe, l’Ukrainien s’était rapidement lancé en politique. Dès 2006, le frère de Vladimir avait déjà brigué la mairie de la capitale ukrainienne. Sans succès. Élu député en 2012, il a été l’un des fers de lance des manifestations pro-européennes. Il se dressait déjà face au pouvoir pro-russe, avant que Vladimir Poutine n’ordonne l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022.

Kaladze, réélu mais contesté

Klitschko n’est pas le seul ex-sportif professionnel à administrer une capitale. Kakhaber Kaladze (47 ans) a été élu maire de Tbilissi, en Géorgie, en 2017. Vainqueur de deux Ligues des champions avec l’AC Milan, il a raccroché les crampons en 2012, année de sa prise de fonction en tant que ministre de l’Énergie et vice-Premier ministre. L’ex-défenseur a démissionné en 2017 pour candidater avec succès à la mairie de Tbilissi. S’il a été réélu en 2021, l’opposition a accusé son parti, Rêve géorgien – dont il est secrétaire général – de fraude. Le Parlement européen a demandé des sanctions à son encontre, en raison du « recul démocratique » constaté en Géorgie.

Kavelachvili, de Manchester City à la tête de la Géorgie

Mikhaïl Kavelachvili est le deuxième footballeur à atteindre la présidence de son État, après Weah. Il est devenu président de la Géorgie en 2024, sous l’étiquette du parti pro-russe Rêve géorgien. Là aussi, l’opposition a crié à l’élection volée. Porteur d’idées nationalistes, anti-occidentales et anti-LGBT, l’ancien attaquant de Manchester City est parvenu au pouvoir alors que le Parlement européen avait réclamé de nouvelles élections législatives en Géorgie.

Pacquiao, sur tous les fronts

Successivement député puis sénateur, Manny Pacquiao a lui aussi tenté d’imiter Weah. Sans y parvenir, à l’heure actuelle. En dépit de positions un temps favorables à la peine de mort et homophobes, l’ancien champion du monde de boxe (46 ans) a surfé sur sa popularité pour se présenter à l’élection présidentielle philippine en 2022. Muni d’un programme axé sur les luttes contre la corruption et la pauvreté, « Pac-Man » s’est incliné avec ses 6,83 %, loin derrière les près de 59 % récoltés par Ferdinand Marcos Jr. et les 28 % de Leni Robredo.

Et aussi…

Le prince Alexander de Danemark a été champion olympique de voile en 1928 à Amsterdam, près de 30 ans avant de devenir « Olav V », roi de Norvège. Deux rois d’Espagne, Juan Carlos et Felipe, sont également passés par la scène olympique sans y briller outre mesure. Premier ministre du Japon pendant près d’un an entre 2008 et 2009, Taro Aso avait, lui, achevé l’épreuve de skeet (tir) aux JO de Montréal à une anonyme 41e place.

Le Hongrois Pal Schmitt a été élu président de son pays en 2010, soutenu par Viktor Orban, deux ans avant de démissionner. Cet ancien escrimeur avait décroché l’or par équipes aux JO de Mexico et de Munich. Chez les footballeurs, la famille politique comprend aussi l’Islandais Albert Gudmundsson, premier buteur de sa sélection en 1947, député, ministre des Finances puis de l’Industrie et ambassadeur à Paris. Enfin, l’Italien Gianni Rivera est un autre politicien Ballon d’Or. L’ex-Milanais a enchaîné les mandats de député en Italie. Il est devenu secrétaire d’État à la Défense de 1996 à 2001 avant de perdre les législatives contre Silvio Berlusconi. L’ancien milieu offensif a conclu sa carrière en politique en tant que député européen.

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