Suspension de l’aide américaine: Zelensky dit avoir demandé des « informations officielles »
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué avoir demandé à Washington des « informations officielles » sur la suspension de l’aide militaire américaine ordonnée par son homologue Donald Trump.
« J’ai demandé au ministère ukrainien de la Défense, aux chefs de nos renseignements et aux diplomates de contacter leurs homologues aux États-Unis et d’obtenir des informations officielles (…) L’Ukraine et l’Amérique méritent un dialogue respectueux et une position claire de chacune », a-t-il affirmé dans son allocution quotidienne.
Le président du groupe socialiste au Sénat estime que Trump « voit le monde comme un immense Monopoly »
Un débat sur la situation en Ukraine se déroule au Sénat. Le président du groupe socialiste, Patrick Kanner, affirme que « ce n’est pas seulement l’Ukraine qui est en jeu mais l’équilibre d’un monde en perte de repères ».
« L’Europe, plus vulnérable que jamais » doit « s’ériger en défenseuse des relations internationales », estime-t-il appelant au « sursaut ».
« Trump voit le monde comme un immense Monopoly », déplore-t-il.
Patrick Kanner s’oppose ainsi à l’accord sur les minerais stratégiques ukrainiens souhaité par le président américain, « qui priverait l’Ukraine de son intégrité territoriale ». « L’Europe ne peut cautionner une sortie de crise qui priverait l’Ukraine de l’exploitation de ses ressources énergétiques et stratégiques », affirme-t-il estimant qu’un tel compromis « serait une trahison et une reddition ».
Pour Fillon, Zelensky « n’est pas le héros irréprochable magnifié par des Européens »
Si François Fillon concède que la Russie « a commis une faute » en déclenchant la guerre en Ukraine, ce sont avant tout les Européens et le président ukrainien qui sont la cible de ses critiques.
« Les rodomontades inefficaces des Européens, l’accumulation jusqu’à l’absurde des sanctions, l’inutile inculpation de Vladimir Poutine » par la Cour pénale internationale, « tout a été fait pour rendre définitive la rupture avec la Russie », estime l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy de 2007 à 2012.
Quant au président ukrainien Volodymyr Zelensky, « il n’est pas le héros irréprochable magnifié par des Européens auxquels il procure le frisson d’un combat pour la liberté par procuration », juge l’ancien locataire de Matignon.
Retrouvez plus de détails sur les propos de François Fillon dans notre article.
J.D Vance répète que les « Ukrainiens doivent s’asseoir à la table des négociations »
Interrogé par la presse au Capitole, le vice-président américain J.D Vance explique que la politique de Donald Trump à l’égard de l’Ukraine vise à pousser Kiev à « s’asseoir à la table des négocations ».
« Nous pensons que les troupes ukrainiennes se sont battues avec beaucoup de courage, mais nous sommes arrivés à un point où ni l’Europe, ni les États-Unis, ni les Ukrainiens ne peuvent poursuivre cette guerre indéfiniment », a lancé J.D Vance dans une prise de parole relayée par CNN.
« Il est donc important que tout le monde s’asseye à la table des négociations et le président essaie d’envoyer un message très explicite: les Ukrainiens doivent s’asseoir à la table des négociations et commencer à négocier avec le président Trump », affirme-t-il.
Il déclare également que le milliardaire républicain reste « attaché à l’accord sur les minerais », « un élément très important de la politique du président ».
Pour le Premier ministre britannique, Keir Starmer, « personne ne veut davantage la paix que l’Ukraine »
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a déclaré que « personne ne voulait davantage la paix que l’Ukraine », dans une conversation téléphonique avec le président Volodymyr Zelensky, a rapporté Downing Street.
« Il est essentiel que toutes les parties travaillent à une paix durable et sûre pour l’Ukraine dès que possible », a aussi dit le dirigeant travailliste, au lendemain de l’annonce de la suspension de l’aide militaire américaine à Kiev.
Pour des Ukrainiens d’Amérique, l’altercation Trump-Zelensky vécue comme une « gifle »
La communauté ukrainienne de Pennsylvanie, l’une des plus importantes des États-Unis, s’est sentie « giflée » par Donald Trump, après l’altercation avec son homologue Volodymyr Zelensky vendredi à la Maison Blanche.
« J’ai eu l’impression qu’on donnait une gifle à l’Ukraine. Quand j’ai regardé la vidéo, j’étais complètement horrifié », insiste auprès de l’AFP un religieux ukraino-américain qui officie dans l’église St Mary d’Allentown avant l’annonce de la décision de Washington de suspendre l’aide militaire.
« J’ai ressenti la même chose qu’il y a trois ans lors de l’invasion de l’Ukraine », assure le père Richard Jendras, une broche aux couleurs du pays épinglée sur sa soutane.
« Ils ont fait (de la visite) un cirque dans le Bureau ovale. Toutes les personnes à qui j’ai parlé sont gênées, même les Ukrainiens républicains », observe une paroissienne de 74 ans, Maria Norton. « Mais je suis fière du président Zelensky qui a défendu notre peuple et ne s’est pas laissé intimider ».
Zelensky se dit prêt à signer avec les États-Unis l’accord sur les minerais ukrainiens
Volodymyr Zelensky s’est dit « prêt » sur X à signer l’accord sur les minéraux et la sécurité « à tout moment et sous toute forme » qui conviendra à Donald Trump.
« Nous considérons cet accord comme un pas en avant vers une plus grande sécurité et des garanties de sécurité solides, et j’espère sincèrement qu’il fonctionnera efficacement », a-t-il ajouté.
Libération des prisonniers, trêve dans les airs et en mer… Les propositions de Zelensky pour parvenir à un cessez-le-feu
Se disant « prêt » à agir rapidement pour mettre fin à la guerre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a émis des propositions pour arriver à un cessez-le-feu avant de parvenir « à un accord final solide ».
« Les premières étapes pourraient être la libération des prisonniers et une trêve dans le ciel », écrit-il sur X.
La trêve dans le ciel se matérialiserait par une « interdiction des missiles, des drones à longue portée, des bombes sur les infrastructures énergétiques et d’autres infrastructures civiles ». Il propose également » une trêve maritime immédiate ». Tout cela à condition que la Russie fasse « de même ».
« Ensuite, nous voulons avancer très rapidement dans toutes les étapes suivantes et travailler avec les États-Unis pour parvenir à un accord final solide », assure Volodymyr Zelensky.
Retrouvez plus de détails sur les propositions de Zelensky dans notre article.
Zelensky se dit prêt à « travailler » sous le « leadership » de Trump pour obtenir « une paix durable »
Dans un long tweet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réitéré « l’engagement de l’Ukraine en faveur de la paix ».
« Aucun d’entre nous ne souhaite une guerre sans fin. L’Ukraine est prête à s’asseoir à la table des négociations dès que possible pour parvenir à une paix durable », affirme-t-il.
Il assure également être prêt « à travailler sous la direction ferme du président Trump », tout en affichant sa « reconnaissance » envers les États-Unis et son envie « de rectifier le tir » après leur rencontre houleuse à la Maison Blanche.
« Notre rencontre à Washington, à la Maison Blanche, vendredi, ne s’est pas déroulée comme prévu. Il est regrettable que les choses se soient passées ainsi. Il est temps de rectifier le tir. Nous souhaitons que la coopération et la communication futures soient constructives », a-t-il déclaré.
Le Pemier ministre polonais affirme que le gel de l’aide américaine à l’Ukraine se fait déjà ressentir
La décision américaine de geler l’aide militaire à l’Ukraine se fait déjà ressentir dans le principal centre logistique en Pologne de soutien logistique à Kiev, a indiqué le Premier ministre polonais Donald Tusk.
« Les informations qui arrivent de la frontière, de notre centre logistique, confirment les déclarations de la partie américaine », a déclaré Donald Tusk à l’ouverture d’une réunion hebdomadaire de son gouvernement, évoquant la situation du centre logistique de Jasionka, près de la ville de Rzeszow, dans le sud-est du pays.
Suspension de l’aide militaire américaine à Kiev: quelles conséquences sur le terrain en Ukraine?
Au total, les États-Unis ont fourni 64,1 milliards d’euros pour aider l’Ukraine à s’armer et se défendre entre 2022 et 2024, contre 62 milliards d’euros pour l’Europe, selon l’institut de Kiel basé en Allemagne. Avec la mise en pause de ces aides, les États-Unis souhaient notamment contraindre Volodymyr Zelensky à une paix, peut-être forcée ou bâclée.
« L’aide américaine sert dans tous les domaines, c’est un pan entier des capacités militaires ukrainiennes qui s’effondre doucement », déclare sur BFMTV Jean-Paul Paloméros, ancien chef de l’état-major de l’Armée de l’air.
Selon CNN qui cite des responsables occidentaux, l’armée pourrait probablement maintenir son rythme de combat actuel pendant plusieurs semaines – peut-être jusqu’au début de l’été – avant qu’une suspension de l’aide américaine ne commence à avoir des conséquences majeures.
Retrouvez l’intégralité de notre analyse ici.
Bayrou affirme que Paris veut « réunir tous les moyens possibles » pour compenser le gel de l’aide américaine
La France va s’efforcer de « réunir tous les moyens possibles », avec d’autres pays européens, pour compenser le gel de l’aide militaire américaine à l’Ukraine, qui va avoir besoin de munitions, d' »un certain nombre de systèmes pour le renseignement » ou encore d’accès « à des réseaux et à la connectivité », a déclaré le Premier ministre François Bayrou.
Les livraisons de l’aide américaine « sont en train de cesser, puisque des trains entiers qui étaient chargés à destination de l’Ukraine sont stoppés et interdits de se rendre à leur objectif », a affirmé le chef du gouvernement devant l’Assemblée nationale.
J.D Vance raille les pays européens qui « n’ont pas fait la guerre depuis 30 ou 40 ans »
Le vice-président américain J.D Vance a vivement critiqué l’idée d’envoyer des troupes de maintien de la paix en Ukraine, estimant que certains pays européens « n’ont pas fait la guerre depuis 30 ou 40 ans ».
La remarque a vivement fait réagir au Royaume-Uni et en France, deux pays qui ont lancé l’idée d’envoyer des troupes au sol sur le terrain ukrainien une fois un cessez-le-feu négocié.
« Nous respectons les vétérans de tous les pays alliés, nous entendons bien à ce que nos propres vétérans soient respectés », a lancé le ministre des Armées français, Sébastien Lecornu depuis l’Assemblée nationale.
Retrouvez plus de détails sur la déclaration de J.D Vance et les réactions dans notre article.
Munitions, systèmes de renseignement… Bayrou détaille les conséquences de la « pause » américaine dans l’aide à l’Ukraine
Donald Trump a décidé de suspendre les aides militaires américaines à Kiev. Il s’agit essentiellement de l’aide militaire déjà approuvée sous l’ancienne administration de Joe Biden et très largement soldée mais dont il reste encore des équipements et armes à livrer.
Interpellé par le président des députés Renaissance Gabriel Attal, François Bayrou a précisé ce qui allait manquer concrètement aux Ukrainiens.
« Nous parlons de munitions, des systèmes pour le renseignement, de l’accès à des réseaux, des soutiens logistiques et des soutiens pour la formation » de l’armée, a détaillé le Premier ministre.
« Comportement dangereux » d’un avion de chasse russe: le ministre des Armées dénonce « une action agressive »
Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a affirmé sur X qu’un « avion de chasse SU-35 russe a adopté un comportement dangereux à l’égard d’un drone Reaper français » dimanche 2 mars, « au-dessus de la Méditerranée orientale ».
Il décrit « trois passages successifs à grande proximité, qui auraient pu entraîner la perte de contrôle du drone » et estime qu’il s’agit ainsi d’une « volonté de restreindre la libre circulation aérienne dans les espaces communs ».
Sébastien Lecornu dénonce « une action intentionnelle, non-professionnelle et agressive qui n’est pas acceptable ».
« La France continuera d’agir pour défendre la liberté de navigation dans les espaces aériens et maritimes internationaux », conclut-il.
Zelensky déclare avoir « convenu » avec le futur chancelier allemand « de poursuivre la coopération »
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky affirme sur X avoir eu « une conversation productive » avec le prochain chancelier allemand, Friedrich Merz.
« L’Ukraine apprécie hautement les efforts de l’Allemagne pour rétablir la sécurité européenne et protéger les vies humaines dans notre pays. Nous rappelons que l’Allemagne est le leader dans la fourniture de systèmes de défense aérienne à l’Ukraine et joue un rôle crucial dans la garantie de notre stabilité financière », écrit-il.
« Nous avons convenu avec Friedrich Merz de poursuivre la coopération et les contacts », ajoute Volodymyr Zelensky.
SONDAGE BFMTV. Pour 73% des Français, les États-Unis ne sont plus un allié de la France
Donald Trump tourne de plus en plus le dos à l’Ukraine et à l’Europe afin de mieux tendre les bras à la Russie de Vladimir Poutine. 73% des Français estiment ainsi aujourd’hui que les États-Unis ne sont plus un allié de la France, selon un nouveau sondage « L’Opinion en direct », piloté par l’institut Elabe pour BFMTV et publié ce mardi 4 mars.
64% craignent également que le conflit se propage jusqu’en France et veulent une poursuite de l’aide à l’Ukraine. Qaund près de trois Français sur quatre se disent « choqués » par l’altercation qui a eu lieu entre Donald Trump et Vladimir Poutine au sein du Bureau ovale.
Retrouvez plus de détails sur le ressenti des Français par rapport à la guerre en Ukraine et les relations avec Donald Trump dans notre article.
Viktor Orban à Paris mercredi pour rencontrer Emmanuel Macron
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a annoncé mardi qu’il rencontrerait Emmanuel Macron pour discuter de l’Ukraine mercredi, à la veille du Conseil européen extraordinaire dédié au soutien à Kiev et au renforcement des capacités de défense de l’Union européenne.
Viktor Orban, qui ne manque pas une occasion d’afficher sa proximité avec Vladimir Poutine comme Donald Trump, a ajouté qu’il voyait plus de chances d’aboutir à un accord sur la sécurité commune de l’UE que sur un soutien accru à l’Ukraine.
La réunion entre Macron et plusieurs ministres est terminée
Emmanuel Macron a réuni à l’Élysée le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, celui des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, de l’Europe, Benjamin Haddad, ou encore le ministre de l’Économie, Éric Lombard pour discuter de l’Ukraine.
Cette réunion qui a duré deux heures est désormais terminée a appris BFMTV de sources concordantes. Le président tenait cette réunion avant le Conseil européen extraordinaire sur la défense européenne et la situation en Ukraine prévu jeudi.
Le Royaume-Uni veut simplifier ses procédures d’achat de matériel militaire
Le gouvernement britannique va simplifier ses procédures d’achat de matériel militaire et « réduire la paperasse qui ralentit l’approvisionnement en équipements de défense, allant des navires aux munitions », indique-t-il , une semaine après avoir annoncé une hausse de ses dépenses en la matière.
Londres « prévoit de remanier les règles d’approvisionnement en matière de défense » pour « stimuler la base industrielle britannique et libérer son potentiel pour assurer la sécurité du pays », selon un communiqué diffusé en amont d’un discours de la ministre des Finances Rachel Reeves mardi à Londres.
Suspension de l’aide américaine: Marine Le Pen dénonce la « brutalité » de la décision de Donald Trump
« Je considère que la brutalité de cette décision est condamnable », affirme au Figaro Marine Le Pen en réaction à la décision de Donald Trump d’interrompre l’aide militaire à Kiev.
« C’est très cruel pour les soldats ukrainiens engagés dans une défense patriotique de leur pays », a-t-elle ajouté.
Retrouvez plus de détails sur la réaction de Marine Le Pen à la suspension de l’aide américaine dans notre article.
Kiev affirme qu’obtenir des garanties de sécurité américaines est « d’une importance existentielle »
Obtenir des garanties de sécurité américaines est « d’une importance existentielle » pour Kiev, mais aussi pour l’Union européenne, a martelé mardi le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, alors que la Maison Blanche a annoncé la suspension de son aide militaire à l’Ukraine.
« Nous avons besoin et demandons des garanties de sécurité concrètes, tant de la part des Etats-Unis que de l’Europe et des pays du G7. C’est d’une importance existentielle non seulement pour l’Ukraine, mais aussi pour l’Union européenne », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
L’Ukraine se dit prête à « commencer à tout moment le travail sur la signature » de l’accord minier
« Nous sommes prêts à commencer à tout moment le travail sur la signature de cet accord », a déclaré le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal lors d’une conférence de presse, précisant que Kiev attendait un « retour » américain via des canaux diplomatiques à ce sujet.
L’Ukraine « déterminée à poursuivre sa coopération » avec les États-Unis
« L’Ukraine est absolument déterminée à poursuivre sa coopération avec les États-Unis », a affirmé son Premier ministre Denys Chmygal, après l’annonce par la Maison Blanche de la suspension de l’aide militaire américaine, cruciale pour Kiev et son armée face à la Russie.
« Les États-Unis sont un partenaire important et nous devons préserver cela », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Kiev. « Nous ferons tout pour tenir bon », a poursuivi Denys Chmygal.
Macron réunit plusieurs ministres avant le Conseil européen extraordinaire sur la défense européenne l’Ukraine
Emmanuel Macron réunit certains ministres à l’Élysée avant le Conseil européen extraordinaire sur la défense européenne et la situation en Ukraine prévu jeudi.
Parmi les participants figurent le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, celui des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, de l’Europe, Benjamin Haddad, ou encore le ministre de l’Économie, Éric Lombard.
François Bayrou met en garde contre un « basculement à dimension séculaire »
« Nous vivons un basculement à dimension séculaire », a déclaré ce matin à Matignon François Bayrou, selon des sources concordantes à BFMTV.
Le Premier ministre devait ensuite participer à une réunion sur le « renforcement de la défense nationale et européenne » à l’Elysée, avec d’autres ministres de son gouvernement.
La Finlande propose que l’Ukraine devienne automatiquement membre de l’Otan si la Russie l’envahit à nouveau
Le président finlandais Alexander Stubb a proposé que l’Ukraine devienne automatiquement membre de l’Otan si la Russie venait à rompre un cessez-le-feu, se faisant l’écho d’une suggestion émise par le sénateur américain Lindsay Graham, proche de Donald Trump.
« Pourquoi ne pas plutôt leur accorder une adhésion de facto à l’Otan, ce qui signifie essentiellement que, lorsque les négociations aboutissent et qu’un accord de paix est conclu, une partie de cet accord stipule que si la Russie le viole, rompt le cessez-le-feu ou attaque à nouveau l’Ukraine, qu’elle devienne automatiquement membre de l’Otan », a-t-il exposé sur CNN.
La normalisation des relations avec Washington passe par la levée des sanctions américaines, selon le Kremlin
La normalisation des relations bilatérales entre Moscou et Washington passe par la levée des sanctions américaines, a estimé mardi le Kremlin, en plein rapprochement entre les deux puissances, sous l’impulsion des présidents Vladimir Poutine et Donald Trump.
« Bien sûr, si nous parlons de normalisation des relations bilatérales, alors celles-ci devraient être libérées de ce fardeau négatif que sont ces sanctions », a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien auquel participait l’AFP.
Le Kremlin juge que la suspension de l’aide militaire américaine est la « meilleure contribution » pour la paix
La suspension de l’aide militaire américaine à Kiev est la « meilleure contribution » possible pour obtenir la paix en Ukraine, s’est félicité mardi le Kremlin, après l’annonce faite par la Maison Blanche.
« Si les Etats-Unis cessent d’être (un fournisseur militaire de l’Ukraine) ou suspendent ces livraisons, ce sera probablement la meilleure contribution pour la paix », a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. « Les détails restent à voir, mais si c’est vrai, c’est une solution qui pourrait vraiment pousser le régime de Kiev vers un processus de paix », a-t-il insisté lors de son briefing quotidien.
Von der Leyen affirme que le plan pour « réarmer l’Europe » va permettre de fournir une aide « immédiate » à l’Ukraine
Le plan pour « réarmer l’Europe » dévoilé mardi va permettre de fournir une aide « immédiate » à l’Ukraine, a affirmé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
« Avec ce plan, les Etats membres pourront renforcer considérablement leur soutien à l’Ukraine », a-t-elle. « Une aide militaire immédiate pour l’Ukraine », a-t-elle ajouté depuis Bruxelles.
L’UE dévoile un plan de 800 milliards d’euros pour « réarmer l’Europe »
Après les menaces des États-Unis de moins protéger l’Europe et le gel de l’aide militaire américaine à l’Ukraine, la réponse du Vieux continent ne s’est pas faite attendre.
Ursula von der Leyer a dévoilé ce mardi matin un plan pour mobiliser près de 800 milliards d’euros pour la défense européenne, avec notamment 150 milliards d’euros de prêts mis à disposition des Vingt-Sept pour leur défense.
Le plan pour « réarmer l’Europe » va permettre de fournir une aide « immédiate » à l’Ukraine, a précisé la présidente de la Commission européenne.
Elle propose également un assouplissement des règles budgétaires pour favoriser des investissements dans la défense. « Cela permettra aux Etats membres d’augmenter de manière significative leurs dépenses de défense sans déclencher la procédure de déficit excessif », a-t-elle déclaré depuis Bruxelles.
Notre article
Pour augmenter les dépenses militaires, le ministre de l’Economie juge qu' »il faudra faire plus d’efforts »
Le ministre français de l’Économie Eric Lombard a estimé mardi que la France devrait faire « plus d’efforts » budgétaires pour augmenter ses dépenses militaires, en réponse à la décision américaine de ne plus aider l’Ukraine.
« Nous devrons faire plus d’efforts pour nous protéger, pour bâtir cette économie en faveur de la paix et renforcer la défense dans un modèle européen. Nous allons devoir dépenser plus d’argent public et donc effectivement, cela imposera plus d’efforts », a déclaré le ministre sur Franceinfo.
Le patron du Medef estime que la France n’est « pas prête » à une « économie de guerre »
Patrick Martin, patron du Medef, estime sur RMC ce mardi 4 mars que l’on n’est « pas prêt » en France pour une « économie de guerre » qui nécessiterait des « moyens exceptionnels ».
INFO BFMTV. Emmanuel Macron réunit certains ministres avant un Conseil européen crucial
Emmanuel Macron réunit certains ministres ce matin à 10h à l’Élysée avant le Conseil européen extraordinaire et crucial de ce jeudi, selon les informations de BFMTV.
Autour de la table, Emmanuel retrouvera notamment les ministres Sébastien Lecornu (Armées), Jean-Noël Barrot (Affaires étrangères), Benjamin Haddad (Europe) et Éric Lombard (Économie) seront présents.
Cette réunion était déjà prévue hier, avant l’annonce de Donald Trump de la suspension de l’aide américaine militaire à l’Ukraine.
Glucksmann estime que Trump a « mis une cible dans le dos » de Zelensky
Raphaël Glucksmann dénonce sur BFMTV-RMC la stratégie de Donald Trump vis-à-vis de Volodymyr Zelensky. Le président américain a « mis une cible » sur son homologue ukrainien, dénonce l’eurodéputé.
« Ce n’est pas simplement que les Américains ont épousé la réthorique russe sur l’intégrité territoriale de l’Ukraine, sur le dépeçage de ce pays ou sa non-entrée dans l’Union européenne et dans l’Otan. Les Américains ont épousé la stratégie russe de changement de régime en Ukraine et ils se comportent comme une puissance néocoloniale du XIXe siècle », dénonce-t-il.
Les Européens doivent « soutenir Volodymyr Zelensky de manière suffisamment puissante pour qu’il soit en position de force face à Donald Trump », juge-t-il, avançant que le président américain « ne respecte que la force ».
Pour Glucksmann, les Européens sont « seuls face à la guerre en Ukraine »
L’eurodéputé Raphaël Glucksmann réagit sur BFMTV-RMC à la suspension de l’aide militaire américaine à Kiev.
« Nous sommes seuls aujourd’hui, nous Européens. Nous sommes seuls face à la guerre sur le sol européen, nous sommes seuls face à la guerre en Ukraine, seuls face à Poutine. Et nous devons impérativement comprendre à quel point ce moment est vertigineux », déclare-t-il. Et de développer:
« Pendant 80 longues années, nous avons vécu à l’abri du parapluie nucléaire américain (…) Eh bien aujourd’hui nous devons faire en quelques semaines ce que nous n’avons pas su faire pendant 80 ans. C’est-à-dire construire notre propre défense, remplir le vide américain et aider l’Ukraine à résister. Pas simplement parce que nous sommes solidaires de l’Ukraine mais parce que c’est notre sécurité à nous Européens qui est en jeu. »
Le co-leader de Place publique appelle à nouveau l’Union européenne à « saisir » les « 209 milliards » d’avoirs russes gelés pour les « affecter à l’aide à l’Ukraine ».
Édouard Philippe juge que « l’Europe se retrouve confrontée à elle-même »
L’ancien Premier ministre Édouard Philippe juge sur France Inter que « l’on n’est pas très loin d’un effondrement des bases sur lesquelles l’ordre du monde en 1945 a été reconstruit ou repensé. »
« Ces bases n’ont jamais été totalement parfaites, elles n’ont jamais été totalement cohérentes non plus. Mais enfin, elles nous ont permis de vivre depuis 1945 dans un monde dans lequel le multilatéralisme, l’alliance atlantique, était la façon de garantir la paix », juge-t-il.
Or, « aujourd’hui, le multilatéralisme est moribond et je ne sais pas ce qu’il demeure de l’alliance transatlantique », ajoute l’ancien Premier ministre.
Conséquence, selon lui: « l’Europe se retrouve confrontée à elle-même ». « Pour nous Français, ce n’est pas un effondrement intellectuel. (…) Cela fait longtemps que nous disons que placer la totalité de la défense européenne sans les mains des États-Unis est dangereux », estime le patron du parti Horizons.
Le ministre de l’Europe estime que la suspension de l’aide militaire américaine à Kiev « éloigne » la paix
Alors que Donald Trump a suspendu l’aide militaire américaine à Kiev, Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l’Europe, regrette cette décision sur France 2, déclarant:
« Fondamentalement, si l’on veut la paix, une décision de suspension des armes à l’Ukraine, est-ce qu’elle renforce la paix ou est-ce qu’elle l’éloigne? Elle l’éloigne parce qu’elle ne ferait que renforcer la main de l’agresseur sur le terrain qu’est la Russie »
Or « il faut mettre la pression » sur cette dernière et « non pas sur l’Ukraine comme on a l’air de le voir depuis déjà quelques semaines », déplore le macroniste.
Olivier Faure estime que l’Europe est « une puissance qui s’ignore »
En Europe, « nous sommes forts et nous ne le savons pas », a jugé le Premier ministre François Bayrou ce lundi devant les députés lors d’un débat sur l’Ukraine. Invité de RTL, le premier secrétaire du PS Olivier Faure souscrit à cette analyse.
« C’est la vérité », dit-il, parlant de l’Europe comme « une puissance qui s’ignore » et qui « malheureusement à trop souvent confié sa sécurité aux Américains espérant que ce parapluie serait toujours ouvert ».
Mesurez l’aide à l’Ukraine depuis le début de la guerre grâce à nos graphiques
Comment évolue l’aide à l’Ukraine depuis l’agression russe le 24 février 2022? Quelle part prennent les États-Unis et l’Europe? La réponse avec ce graphique de BFMTV.com.
Dans le deuxième graphique ci-dessous, retrouvez l’évolution des allocations, qu’elles soient militaires ou financières. Avec la possibilité de mesurer le poids des États-Unis dans chacun de ces dispositifs, alors que Donald Trump a suspendu l’aide militaire à l’Ukraine ce lundi.
Raphaël Glucksmann invité de BFMTV-RMC
L’eurodéputé Raphaël Glucksmann est l’invité ce mardi 4 mars du « Face-à-face » présenté par Apolline de Malherbe sur BFMTV-RMC à 8h30.
Présent en tribune lors du débat à l’Assemblée sur l’Ukraine ce lundi, le co-leader de Place Publique martèle depuis plusieurs jours que l’Europe est dans un « moment de bascule historique », après le changement de stratégie opéré par le président américain Donald Trump vis-à-vis de la Russie.
Bayrou dénonce une « volonté d’humiliation » après la rencontre entre Zelensky et Trump
D’un côté la « brutalité », de l’autre « l’honneur ». Lors du débat à l’Assemblée nationale sur l’Ukraine, le Premier ministre François Bayrou est revenu sur la spectaculaire altercation qui s’est déroulée entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky ce vendredi dans le bureau ovale de la Maison Blanche.
Le chef du gouvernement a évoqué « une scène sidérante, marquée de brutalité, de volonté d’humiliation » du président ukrainien. Lequel « n’a pas plié » et dont « l’honneur » mérite « reconnaissance », a-t-il ajouté, applaudi par les députés
Depuis l’invasion russe de 2022, « nous avons basculé dans un autre monde ». Et avec le revirement américain, « c’est à nous, Européens, de garantir la sécurité et la défense de l’Europe », a également lancé François Bayrou.
Notre article
Le vice-président américain convaincu que Zelensky finira par discuter de la paix
Le vice-président des États-Unis, JD Vance, s’est dit convaincu ce lundi que le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky finirait par accepter de discuter de la paix avec la Russie, après le fiasco de sa rencontre vendredi avec Donald Trump.
Dans un entretien à la chaîne Fox News, il a estimé que le président ukrainien avait « montré un refus clair de s’engager dans le processus de paix » souhaité par le président américain.
« Je pense que Zelensky n’y était pas encore, et je pense, franchement, qu’il n’y est toujours pas, mais je pense qu’il finira par y arriver. Il le faut », a affirmé le vice-président dans cet entretien enregistré avant l’annonce d’une pause dans l’aide militaire américaine à l’Ukraine.
JD Vance avait fait monter d’un coup le ton pendant l’incroyable rencontre du président républicain et du président ukrainien dans le Bureau ovale vendredi, reprochant à Volodymyr Zelensky de « manquer de respect » et le sommant de « dire merci » aux États-Unis.
Donald Trump met sa menace à exécution
Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans ce direct consacré à l’actualité sur la guerre en Ukraine de ce mardi 4 mars. La veille, le président américain Donald Trump a ordonné une « pause » dans l’aide militaire des États-Unis à l’Ukraine, trois jours après l’altercation à la Maison Blanche avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
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