« Préserver le mode de vie des patients le plus longtemps possible doit être une préoccupation majeure »

Le cancer est, selon la Cour des comptes, la maladie qui coûte le plus cher à la collectivité : chaque année, 3,4 millions de patients sont soignés, plus de 400 000 nouveaux cas sont diagnostiqués, avec une dépense de 22,5 milliards d’euros en 2021, en coûts directs. A celle-ci s’ajoute l’impact financier sociétal sur la productivité des patients, de leur famille, des aidants et des entreprises.

Cette augmentation des dépenses est, en partie, due aux progrès très importants du diagnostic et des traitements, qui ont permis de changer le pronostic de nombreux cancers. Les experts et représentants des patients que nous sommes pensent qu’il est possible de mieux, voire de moins, dépenser, tout en améliorant les bénéfices générés par les traitements et la qualité de vie pour les personnes malades.

Pour cela, il nous faut changer de paradigme en améliorant la sélection des stratégies thérapeutiques et l’évaluation des médicaments et tests diagnostiques innovants, en accordant une place plus centrale au patient dans ces décisions. Bien évidemment, il est nécessaire de connaître les caractéristiques précises de la tumeur et de son environnement.

Mais la transformation de nombreux cancers en maladies chroniques impose, dorénavant, de réfléchir différemment à la prise en charge du patient, avec un traitement qui peut être amené à évoluer selon la phase de la maladie. Ne pas traiter seulement une pathologie, mais prendre en charge une personne malade dans son parcours de vie.

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La loi, votée le 28 janvier à l’Assemblée nationale, visant à améliorer la prise en charge des soins spécifiques au traitement du cancer du sein, reconnaît l’importance d’un remboursement des soins oncologiques de support pour les patientes. Cela va dans la bonne direction car le patient, quelle que soit sa pathologie, doit être pris en compte dans sa globalité : son mode de vie, son entourage, ses situations familiale, professionnelle et financière, son lieu de résidence et ses choix propres doivent faire partie de l’équation.

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