« Fanm libéré », promouvoir la femme noire à travers le sport

« Fanm libéré », c’est le nom de ce projet initié par l’association martiniquaise « Up From Basketball ». Il s’agit de promouvoir la femme noire à travers le sport.

Le directeur de l’association, Jean-Laurent Goodrige, est parti d’un constat simple : les inégalités hommes-femmes qui persistent dans le sport, et notamment dans le basket.

A ce titre, il organise des événements sportifs et linguistiques aux Etats-Unis et dans la Caraïbe autour de l’émancipation de la femme, et dans le cas de la Martinique, de la femme noire.

Jean-Laurent Goodridge revient sur les différences de traitement entre les hommes et les femmes qu’il a pu constater en tant qu’ancien entraîneur du championnat de France de basket.

La première différence entre les filles et les garçons, c’est au niveau sportif. C’est une différence de traitement que l’on accorde. C’est-à-dire qu’il y a, de mon point de vue, beaucoup moins de moyens attribués chez les filles que chez les garçons, pour donner un exemple à niveau équivalent. Quand j’entraînais en championnat de France pour le même niveau, le même nombre d’entraînements, un entraîneur fille était moins bien payé. Ça a toujours été un petit peu incompréhensible pour moi. Ensuite, le deuxième point, c’est que c’est une différence aussi de ressources. On accorde moins de ressources aux filles pour je ne sais quelle raison, ou alors il y en a moins de disponibles. Par exemple, les entraîneurs disposés à entraîner des filles, il y en a moins qu’en garçons. Et puis le dernier point, c’est le nombre d’entraîneurs filles garçons. On n’est pas du tout sur la parité et ça, c’est vraiment dommage.

Des activités sportives pour développer la confiance en soi

Cette semaine, une vingtaine de jeunes basketteuses âgées de 12 à 17 ans venant de Guadeloupe, de Guyane et de Martinique étaient ainsi réunies autour d’activités culturelles et sportives visant à développer sa confiance en soi.

Christina est une jeune Guyanaise de 17 ans. C’est après avoir regardé un match dans lequel jouait LeBron James jouait qu’elle est tombée amoureuse du basket. Mais pour elle, hors de question d’associer ce sport à une pratique masculine.

On dit que les hommes sont plus forts que les femmes. Mais il y a des grandes joueuses de basket qui sont beaucoup plus fortes que les hommes. Et moi, personnellement, j’encourage toutes les filles qui veulent s’intégrer dans un sport, quel que soit le sport, à continuer

À ECOUTER Le reportage de Morgane Garnier

Selon les chiffres de l’UNESCO en 2023, les inégalités entre les hommes et les femmes persistent bel et bien. Seules 30 % des plus grosses fédérations sportives étaient dirigées par des femmes.

 

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