L’ex-président Macky Sall sera convoqué devant la justice

L’ex-président sénégalais Macky Sall, qui a dirigé le Sénégal de 2012 à 2024, « sera appelé devant la justice » en raison de ses « actes extrêmement graves » dans la gestion du pays, a affirmé vendredi le gouvernement sénégalais

« Inévitablement, il fera face à la justice. Il est le premier responsable d’actes extrêmement graves qui ont été posés », a affirmé le porte-parole du gouvernement sénégalais Amadou Moustapha Ndieck Sarre, sur la radio privée RFM.

« Je ne lui donne pas de circonstances atténuantes. Tout ce qui s’est passé s’est passé sous ses ordres. On peut même le considérer comme le chef de gang qui a commis des actes criminels. Des poursuites judiciaires ne sauraient être évitées », a dit M. Sarré, également ministre de la Formation professionnelle.

Il était notamment interrogé après une réaction du président Sall sur un rapport publié le 12 février par la Cour des comptes mettant en cause l’ex-pouvoir dans la gestion des finances publiques.

« La cour des comptes est certainement l’une des institutions les plus crédibles de notre République qui a certifié des audits faits par le ministère des Finances. Tout ce qu’il a à faire c’est de demander pardon », a ajouté M. Sarré.

Institution de contrôle indépendante, la Cour des comptes a souligné que les faits relatés sont « présumés constitutifs de fautes de gestion, de gestions de fait ou d’infractions à caractère pénal. »

L’encours de la dette représente 99,67% du PIB, un taux « supérieur » au montant annoncé par le précédent régime, selon le rapport.

Le déficit budgétaire « recalculé » par la Cour pour l’année 2023 est par exemple de 12,3% contre les 4,9% annoncés. La Cour a également pointé « une dette bancaire importante contractée hors circuit budgétaire » et « non retracée dans les comptes de l’Etat. »

M. Sall vit au Maroc depuis son départ du pouvoir. Il a fustigé ce rapport de la Cour des comptes comme un « procédé politique », dans un entretien publié jeudi par le magazine Jeune Afrique (JA).

« Je m’inscris totalement en faux contre ces allégations de falsifications », a dit M. Sall dans cet entretien.

Avec AFP


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