D’un côté, Emmanuelle Alt, l’une des stylistes les plus respectées du secteur ; de l’autre, la jeune mannequin brésilienne et néo-zélandaise Angelina Kendall, 19 ans, l’un des visages les plus demandés du moment, sur les podiums comme dans les campagnes publicitaires des maisons de luxe. Derrière l’objectif, le Franco-Libanais Anthony Seklaoui, valeur montante de la photographie de mode – qui vient tout juste de signer les images d’un beau livre consacré aux collections de Pieter Mulier pour Alaïa (Alaïa by Seklaoui, éditions Mörel, 704 pages, 150 euros).
Le trio est à l’affiche cette semaine de la série écarlate de ce numéro spécial mode de M Le magazine du Monde. Pourquoi le rouge ? Omniprésente dans les collections de la saison, cette teinte, qui ne fait jamais dans la demi-mesure, donne le ton d’un vestiaire éclatant. « Contrairement à ce timoré de bleu, le rouge, lui, est une couleur orgueilleuse, pétrie d’ambition et assoiffée de pouvoir, une couleur qui veut se faire voir et qui est bien décidée à en imposer à toutes les autres », écrit Michel Pastoureau, historien chercheur et spécialiste des couleurs dans Couleurs : le grand livre (coécrit avec Dominique Simonnet, éditions du Panama, 2008).
Des accessoires au maquillage, en passant par les robes du soir ou les sous-vêtements, le rouge est ici obsessionnellement revisité, avec modernité et singularité.











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