« Il y a plusieurs milliers, sinon plusieurs dizaines de milliers de voitures qui, en Guadeloupe, continuent de rouler et représentent un danger », a poursuivi le ministre, invoquant l’« urgence absolue » de les remplacer. « Chacun est placé devant ses responsabilités, constructeurs et services techniques. Chacun doit maintenant agir », a estimé Manuel Valls.
« Il faut que ça cesse »
Le scandale des airbags du fabricant japonais Takata – qui a depuis fait faillite – secoue le secteur de l’automobile depuis 2014 : à cause d’un gaz qui vieillit mal dans les climats chauds et humides, comme en Guadeloupe, ils risquent d’exploser en projetant des pièces sur les conducteurs. « C’est la première fois que l’État nous reconnaît en tant que victime », a réagi Bruno Guérin, dont le fils de 26 ans, Tristan, a été mortellement touché par une pièce d’airbag Takata lors d’un accident en mai 2023.
Président de l’association de victimes ADVAirBag, il espère désormais « obtenir une commission d’enquête parlementaire ». « Il y en a plein (d’automobilistes, NDLR) qui ne sont encore pas forcément au courant, il faut que ça cesse » a averti Raïssa Lancrerot, qui a subi « deux greffes » après avoir été gravement touchée au visage en 2021. « Nous allons voir comment on peut beaucoup mieux communiquer, alerter, toucher plus directement les personnes au-delà des campagnes de communication, » a déclaré pour sa part Manuel Valls, rappelant la mission d’inspection lancée par le ministre chargé des Transports, Philippe Tabarot.
11 décès en Outre-mer
Maître Charles-Henri Coppet, qui accompagne des victimes et familles de victimes dans plusieurs territoires ultramarins, a salué « un échange très constructif ». « Je pense que Manuel Valls a compris la détresse des Guadeloupéens et qu’il va faire en sorte que des moyens autres soient donnés pour l’encadrement des constructeurs […], des automobilistes et des concessionnaires » a ajouté l’avocat.
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