Mali : dialogue avec les enseignants de Ménaka pour un retour sécurisé | APAnews

Le gouvernement malien a engagé un dialogue avec les enseignants de Ménaka (nord) qui réclament des meilleures conditions de travail. 

Le Premier ministre malien, le général Abdoulaye Maïga, a rencontré lundi une délégation d’enseignants de la région de Ménaka, dans le nord est du pays. Cette initiative vise à faciliter le retour des services éducatifs dans une zone marquée par l’insécurité.

Le porte-parole du collectif, Fousseyni Koné, a exprimé des préoccupations concernant la sécurité des enseignants, sollicitant des mesures pour assurer leur déplacement sécurisé de Bamako à Ménaka, des évacuations médicales en cas de besoin, ainsi que des conditions de logement et d’approvisionnement adéquates. Il a affirmé la volonté des enseignants de reprendre leur poste, à condition que leur sécurité soit garantie.

Le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le général Sadio Camara, a assuré que la situation sécuritaire à Ménaka est désormais favorable au retour des enseignants. La rencontre s’est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement, notamment les ministres de l’Éducation nationale, du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, ainsi que le Chef d’État-major Général adjoint des Armées.

Cette réunion intervient dans un contexte où le gouverneur de Ménaka a ordonné la suspension des salaires de 151 enseignants pour absence prolongée, effective à partir du 1ᵉʳ avril 2025. Cette mesure fait suite à plusieurs avertissements restés sans réponse, dans une région où 53 % des écoles sont non fonctionnelles, affectant 45 000 élèves et 900 enseignants.

Les syndicats d’enseignants dénoncent cette décision, invoquant l’insécurité persistante qui rend le retour en classe dangereux. Ils appellent à des solutions concertées pour assurer leur sécurité avant toute reprise des cours.

La crise éducative à Ménaka s’inscrit dans un contexte plus large au Mali, où 1 722 écoles sur 9 036 sont fermées, privant 516 600 enfants d’éducation et affectant plus de 10 000 enseignants. Cette situation souligne l’urgence de mesures adaptées pour garantir l’accès à l’éducation dans les zones affectées par l’insécurité.

MD/ac/APA

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