Le Premier ministre de transition a présenté les grandes priorités de son gouvernement, avec un accent particulier sur la sécurité, la crise humanitaire et l’organisation des élections. Nous en parlons avec le directeur d’AlterPresse, Gotson Pierre.
Alix Didier Fils-Aimé a annoncé un doublement du budget consacré à la sécurité ainsi que la nomination d’un secrétaire d’État chargé de coordonner cette politique. Malgré ces engagements, les moyens mis en œuvre restent insuffisants, et le redéploiement des forces de l’ordre demeure un défi majeur, estime Gotson Pierre.
Autre sujet évoqué avec le directeur d’AlterPresse, les manifestations des policiers confrontés à une insécurité croissante. Les agents réclament plus d’équipements, notamment des armes, blindés et drones, afin de lutter efficacement contre les gangs. Le syndicat de la police a lancé un ultimatum au gouvernement jusqu’au 12 mars 2025 pour obtenir des actions concrètes. Pendant ce temps, dans le département de l’Artibonite, des habitants s’opposent au départ des forces de l’ordre dans cette zone, craignant une détérioration de la situation sécuritaire.
La relance du « bromance » entre Donald Trump et Emmanuel Macron
La rencontre entre Emmanuel Macron et Donald Trump hier, lundi 24 février 2025, à Washington fait la Une de la presse américaine, qui commente abondamment l’offensive de charme du président français. Selon la chaîne CNN, Emmanuel Macron « a utilisé son vaste répertoire de compliments, son langage corporel tactile et ses poignées de main interminables », sans oublier les nombreux « Dear Donald » distillés tout au long de leurs échanges. Il s’est même permis de corriger le président américain devant la presse internationale, lorsque ce dernier a tenté de minimiser l’aide accordée par l’Union européenne à l’Ukraine. Un échange qui tourne en boucle sur les sites des médias américains. CNN insiste sur ce paradoxe : alors que le président français multiplie les flatteries envers son homologue américain, les États-Unis se sont profondément éloignés de leurs alliés occidentaux sur la question ukrainienne. Le journal en ligne Politico partage cette analyse. « La bromance entre Emmanuel Macron et Donald Trump était de nouveau à l’honneur à la Maison Blanche lundi », écrit le site d’information. Emmanuel Macron a couvert Donald Trump de compliments, le qualifiant de « game changer », tandis que l’Américain a salué leur « relation très spéciale ». Mais derrière ces amabilités, le fossé demeure. Pour Politico, le président français « reçoit des platitudes mais rien de concret » de la part du chef de la Maison Blanche.
Autre sujet qui domine la presse américaine : l’immigration
Au Texas, la presse locale évoque la peur des migrants en situation irrégulière face aux raids de la police de l’immigration. Selon le Houston Chronicle, les résidents du quartier de Colony Ridge sont « sous le choc » après une série d’arrestations menées hier, lundi. Des opérations annoncées en grande pompe par le gouverneur Greg Abbott sur les réseaux sociaux. Le journal rapporte qu’un propriétaire de garage, installé au Texas depuis 20 ans, a été interpellé par six agents de l’ICE lourdement armés. Une arrestation qui a semé la panique parmi les habitants de ce quartier où vivent de nombreux immigrés. Sur les réseaux sociaux, les résidents partagent des prières, des conseils juridiques et des mises à jour en temps réel sur les déplacements des agents de l’immigration. Certains proposent même d’aller chercher les enfants des autres à l’école pour éviter que leurs parents ne soient arrêtés.
De l’autre côté de la frontière, au Mexique, c’est le désarroi
De nombreux migrants voient leur rêve américain s’effondrer. Le quotidien brésilien Folha de São Paulo est allé à la rencontre de familles bloquées dans des centres d’hébergement à Matamoros et Reynosa. Elles avaient un objectif commun : rejoindre les États-Unis. Mais depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, le 20 janvier 2025, les procédures d’asile sont quasiment à l’arrêt. Le journal brésilien donne la parole à Wendy, une Hondurienne qui refuse de rentrer chez elle par crainte de violences et de persécutions politiques. Plus d’un mois après l’investiture de Trump, elle est toujours au Mexique, sans solution et avec un avenir incertain.
Selon le quotidien vénézuélien El Nacional, les passages de migrants à travers la jungle du Darién – l’un des principaux points de transit vers les États-Unis – ont chuté de 94 % en janvier 2025 par rapport à l’an dernier. Un effet direct de la nouvelle politique migratoire de Donald Trump, renforcée par des mesures sécuritaires prises par le Panama.
Résultat : de nombreux Vénézuéliens abandonnent leur rêve américain. Ceux qui remontaient vers le Nord font désormais demi-tour, cherchant refuge dans d’autres pays d’Amérique du Sud. Mais une chose est claire, écrit El Nacional : pour ces migrants, un retour au Venezuela n’est pas une option.
Le Brésil lance une opération contre l’exploitation illégale du bois de la forêt amazonienne
Alors que les discussions internationales sur la biodiversité reprennent, le Brésil a lancé une vaste opération contre l’exploitation illégale du bois en Amazonie. C’est un dossier présenté par notre collègue Linda Rousso. En 24 heures, plus de 5 000 camions ont été saisis, mettant en lumière l’ampleur de ce trafic. Contrairement à la déforestation, qui a ralenti sous le président Lula, l’extraction du bois continue de croître, souvent de manière illégale. Près de la moitié de cette exploitation ne respecterait pas les règles. Face à cette situation, les autorités brésiliennes ont intensifié les contrôles en fermant des usines illégales et infligeant des amendes totalisant près de trois millions d’euros. Mais le problème reste difficile à enrayer : les traces de ces exploitations disparaissent rapidement des images satellites. Pour limiter l’impact sur la forêt, les experts prônent une gestion plus durable, suggérant de réduire de moitié le nombre d’arbres abattus par hectare. Toutefois, sans un contrôle plus strict et des alternatives économiques, le trafic illégal de bois risque de perdurer, menaçant encore l’Amazonie.
Journal de la 1ère
Le Carnaval en Martinique n’est plus une bonne affaire pour les marchands de tissu.
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