Ce sont 13% d’individus en plus en 2024 qui étaient en situation de surendettement. Le surendettement signifie que leur capacité à rembourser ne leur permet pas de faire face à leurs dettes. Ces difficultés rencontrées par de plus en plus de Martiniquais sont survenues notamment après la période Covid. C’est ce qu’explique Patrick Croissandeau, directeur de l’IEDOM (Institut d’émission des départements d’outre-mer) et secrétaire de la commission de surendettement :
On a aujourd’hui une évolution depuis 2021, sortie de Covid. Cette période-là a déstabilisé un certain nombre des budgets des familles. Les revenus ont été à la baisse. Et puis, il y a un effet retard, systématiquement. Lorsque la difficulté apparaît dans un ménage, le ménage va dans une première étape chercher à s’en sortir. Et puis, globalement, les études montrent que lorsqu’une personne vient déposer un dossier, ces difficultés ont commencé un an ou un an et demi avant.
Signe donc qu’il s’agit bien souvent de difficulté liée avec du retard à la période Covid. Mais pour Patrick Croissandeau, un second facteur est à prendre en compte.
Derrière cela, épisode inflationniste. Là aussi, déséquilibre des budgets. S’il y a eu, dans le meilleur des cas, une réactivation, une augmentation des salaires, il y a eu un effet de décalage.
Enfin, le travail de communication de l’IEDOM a également permis de faire connaitre davantage les dispositifs existants pour permettre aux personnes de sortir de leur situation de désendettement avec un accompagnement des personnes en situation de « fragilité financière ». Notamment avec la possibilité de faire un dépôt de dossier en ligne.
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